Port de Rouen : un niveau d’export estival rarement atteint
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« Sur les deux mois d’été, nous n’avions pas connu un tel niveau d’export depuis au moins les années 80. Dans l’environnement actuel de très forte concurrence de la part de la Mer noire, c’est un très bon début de campagne », affirme Manuel Gaborieau, délégué commercial chargé de l’agro-industrie pour le Grand Port maritime de Rouen. Au 31 août, le port devrait avoir atteint les 1,3 Mt de céréales exportées, contre 900 000 tonnes l’an dernier sur les deux mois d’été. Cet exploit s’explique par la très forte demande de l’Algérie qui capte la moitié des exportations de céréales au départ de Rouen, suivie de la Chine, avec 20 % des volumes pour les orges fourragères. Le reste se répartit entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne.
Une politique tarifaire pour gagner en compétitivité
Depuis un an, le port a instauré une nouvelle politique tarifaire abaissant les droits de port afin de générer plus de trafic. « Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions et les résultats seront sûrement visibles à moyen terme, mais on constate que le trafic progresse et que tous les panamax au départ de la France sont passés par Rouen. Ces mesures vont de paire avec les travaux d’approfondissement de la Seine qui seront opérationnels à la fin de l’année », indique Manuel Gaborieau. Les droits de port navire pour les céréaliers d’un volume supérieur à 80 000 m3 (Panamax et Over Panamax) sont passés de 0,85 €/t à 0,6 €/t, ce qui peut générer une économie de 8 000 à 10 000 € par navire. A cela s’ajoute une baisse de 1 % du droit de port sur les marchandises, soit 0,392 €/t.
Engrais : compétitivité plus proche des ports belges
Des mesures similaires sont effectives depuis 6 mois pour les engrais. Le droit de part marchandises pour les engrais solides et liquides importés est passé respectivement à 0,407 €/t (- 0,183 €/t) et 0,610 €/t (- 0,274 €/t). « Nous regagnons en compétitivité par rapport aux ports belges comme Gandt, même s’ils restent légèrement avantageux, avec un système tarifaire différent de la France », conclut Manuel Gaborieau.