Prix agricoles : une hausse qui ne couvre pas les coûts de production
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En 2017, les prix à la production agricole affichent une hausse de 3 % par rapport à 2016. Cette moyenne cache de fortes disparités entre filières et surtout, une réalité pointée du doigt par Philippe Chalmin, le président de l’OFPM (Observatoire de la formation des prix et des marges), à l’occasion de la présentation du 7e rapport le 19 juin. « Les prix payés aux agriculteurs en 2017 ne couvrent pas la réalité des coûts de production quand sont intégrés le coût réel du travail et le coût du capital », a-t-il précisé devant la presse et devant le ministre de l’Agriculture, présent pour l’occasion.
Le porc enregistre la plus forte progression : + 6 %, directement liée à la demande asiatique. Suivent les bovins de boucherie (+ 3,6 %), le lait de vache (+ 13 % mais par rapport à un niveau très bas en 2016), le blé tendre (+ 4,6 % suite à une dégringolade en 2016) et les poissons (+ 5 %). En revanche, forte baisse pour le blé dur (- 7 %) et les légumes (- 5 %).
Industrie laitière : peut mieux faire
La grande distribution affiche une marge nette de 1,7 % avant impôt en 2017, contre 1,3 % en 2016. Reste les comptes des industriels, de plus en plus transparents… à l’exception de ceux de l’industrie laitière. Philippe Chalmin compte bien pouvoir les présenter dès l’année prochaine.
Stéphane Travert a par ailleurs confirmé son souhait de « renforcer les moyens dédiés à cet observatoire afin que l’OFPM puisse accompagner le travail des interprofessions dans l’élaboration des indicateurs qui serviront de base à la construction des prix ». En ajoutant que cet observatoire ne devait, en aucun cas, se substituer à ces organisations, les mieux à même de définir les indicateurs pertinents de leur filière.