Prix de l’alimentation animale : pas de baisse spectaculaire à attendre
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Dans un communiqué diffusé le 31 octobre, le Snia évoque « l’effet tampon » qui, explique le Syndicat national des industriels de l’alimentation animale, tempère l’impact des hausses et des baisses des matières premières sur les prix de l’aliment du bétail. Ainsi, « il serait hasardeux et dangereux de considérer le prix des aliments composés uniquement sur l’évolution du prix marché des matières premières. Ces dernières ne représentant que 70 à 75 % du prix de l’aliment, celui-ci ne peut donc pas évoluer au même rythme que les marchés.
Sans compter que les stratégies d’achat des fabricants d’aliments contribuent à ce que la variation du prix des aliments corrige la brutalité des amplitudes d’évolution du prix des matières premières. Et ce, aussi bien à la hausse qu’à la baisse ». Sans cet « effet tampon » de la part des fabricants, l’éleveur serait, selon le Snia, pris en tenaille entre variations brutales du coût de l’alimentation et difficultés d’en répercuter les effets au niveau des consommateurs. A.G.
En août 2008, l’indice IPAMPA (indice des prix d’achat des moyens de production agricole) était de 37 % supérieur à celui d’août 2006 et l’indice IPAA (Indice des prix des matières premières en disponible entrant dans l’alimentation animale) restait quant à lui supérieur sur ces mêmes périodes de près de 50 %. A l’extrême, alors que l’indice IPAA doublait pratiquement entre juillet 2006 et mars 2008, soit une augmentation de près de 100 %, l’indice IPAMPA n’augmentait que de 36 %.