Protection des céréales à paille : progression des dépenses de 20 % en 2008

« L’année 2008 a donné raison aux agriculteurs qui ont traité plus qu’en 2007 », a souligné Arvalis le 21 novembre lors d’un point sur la protection des céréales à paille. La saison a été marquée par une forte pression parasitaire liée aux conditions climatiques. Mais aussi par les résistances, qu’il s’agisse de résistances installées (septoriose) ou de nouvelles résistances : Microdochium et Ramularia collo-cygni. Le marché des fongicides s’en est ressenti, avec une progression des dépenses en 2008 de 20 %.

Arvalis explique cette évolution par un recours plus large aux solutions innovantes, généralement plus chères, et une augmentation du nombre de traitements qui est passé de 1,98 à 2,19. G.P.

Et de montrer l’intérêt de la protection fongicide qui a permis un gain en blé proche des 30 quintaux. L’Institut souligne également la maîtrise de la protection par les agriculteurs : «  qui dit augmentation du nombre de traitements ne dit pas pour autant applications routinières : l’analyse fine des marchés montre que les agriculteurs modulent bien leurs actions en fonction des risques locaux  ». Pour 2009, Arvalis prévoit une hausse des fongicides autour de 10 %.

« Les prix des fongicides devraient connaître une hausse en 2009 de 8 à 10 % et peut-être davantage pour certains produits », prévoit Arvalis. L’Institut rappelle le modèle technico-économique qu’il a mis au point (Septo-LIS) pour apprécier a priori la dépense optimale en fonction de la pression parasitaire attendue et sous différentes hypothèses du prix du quintal de blé.

« Ainsi, précise Arvalis, pour une nuisibilité attendue pour le blé de 20 q/ha, la dépense fongicide idéale s’échelonne entre 57, 70 et 80 q/ha, pour un prix du quintal respectivement de 12, 16 et 20 euros ». La stratégie en matière de traitement fongicide céréales reste bien la prévention avant l’apparition des symptômes. D’où l’intérêt de faire appel aux modèles de prévision.