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Protéines alternatives : 345 M€ de financements publics en 2023 (The Good Food Institute)

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Le rapport 2023 sur les politiques mondiales en matière de protéines alternatives, publié par The Good Food Institute, think tank dédié au sujet, le 7 mai 2024, dresse un état des lieux complet de la filière des protéines alternatives.

Le comité d’évaluation du plan France Relance vient de rendre le bilan du mise en œuvre du plan prot - © D.R.
Le comité d’évaluation du plan France Relance vient de rendre le bilan du mise en œuvre du plan prot - © D.R.

345 M€ de financements publics pour les protéines alternatives pour l’année 2023, sur les cinq continents, avec l’UE dans le peloton de tête (avec notamment 25 M€ de financements pour le programme FEAST, dans le cadre d’Horizon Europe) : c’est un montant jamais atteint par la filière, qui témoigne de l’intérêt croissant des pays, des institutions et des marques pour les protéines alternatives.

Le rapport 2023 sur les politiques mondiales en matière de protéines alternatives, publié par The Good Food Institute, think tank dédié au sujet, le 7 mai 2024, dresse un état des lieux complet, continent par continent, pays par pays, de l’avancée politique, économique, réglementaire de la filière des protéines alternatives.

Une filière qui se développe dans le monde entier

Avec 345 M€ de financements publics fléchés vers les protéines alternatives, le secteur éveille les intérêts des pouvoirs publics. Il se structure dans toutes les régions du globe, Brésil, Chine, USA et Union Européenne en tête. Selon The Good Food Institute, les besoins annuels de financement devraient atteindre 9 Md€ / an pour nourrir une population mondiale de 8,5 Md d’humains, tout en tenant les objectifs de réduction des GES recommandés par l’accord de Paris.

UE et France : des usines financées sur le territoire français

Les initiatives et les financements des pays en faveur de l’édification de la filière des protéines alternatives sont listées dans le rapport. L’UE finance des projets conséquents, qu’il s’agisse du projet FEAST, ou du projet Sylplant, l’usine de fabrication de protéines végétales à partir de la fermentation de déchets forestiers, implantée à Péage-de-Roussillon, dans l’Isère, de la start-up française Arbiom. L’État français a également investi 7,4 M€ à la fin de l’année 2022 dans la transformation d’une ancienne usine de Knorr, à Duppigheim (Bas-Rhin), en usine pour UmiAmi, pionnier français des filets de poulets 100 % protéines végétales.

Les protéines végétales interdites en Italie et en Uruguay

Le rapport dresse également l’état des lieux juridique de la filière des protéines alternatives, et des nombreux procès, sur tous les continents, concernant l’utilisation du mot « viande » pour désigner ces produits : une utilisation le plus souvent bannie dans la plupart des pays. Deux pays ont fait le choix de bannir totalement le développement de cette filière : l’Italie et l’Uruguay.