« Les mélanges de légumineuses et d’herbe devraient être éligibles aux aides couplées », Julien Denormandie

Il avait déjà affiché son ambition de sortir de la dépendance aux importations, notamment brésiliennes, de protéines végétales, lors de sa présentation du plan de relance agricole. Le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a défendu une nouvelle fois ses positions lors du Conseil agriculture organisé le 21 septembre, réunissant ses homologues européens. Le ministre français a dévoilé, lors de son intervention, une déclaration soutenue par quinze Etats-membres, et poussant pour l’indépendance protéique européenne. « Le développement des protéines végétales est un enjeu important pour l’agriculture européenne, sur les plans économique et environnemental, en particulier pour atteindre les objectifs de la stratégie Farm to fork  », a déclaré Julien Denormandie.

Assouplir les aides couplées pour les légumineuses

Pour y parvenir, la déclaration plaide pour la mise en place de plusieurs mesures dans le cadre de la Pac,et notamment une plus grande flexibilité des aides couplées concernant les légumineuses. « La limitation de l’accès aux aides couplées aux secteurs en difficulté ne devrait pas s’appliquer aux légumineuses, les surfaces aidées ne devraient pas être plafonnées, et les mélanges de légumineuses et d’herbe devraient être éligibles à ce type d’aides », liste ainsi le ministre. Ce dernier a par ailleurs rappelé les bénéfices pour le sol, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture européenne, pour sécuriser l’approvisionnement des éleveurs, et répondre à la demande des consommateurs européens, de soutenir la production européenne de protéines végétales.