Référence agro

Quels blés pour demain

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« Nous avons trois ambitions : celle de produire, celle de servir tous les marchés et enfin celle d’obtenir la reconnaissance sociale. A nous de trouver les moyens agronomiques pour y parvenir », a rappelé Jacques Mathieu, directeur général adjoint d’Arvalis-Institut du végétal, lors du colloque blé tendre du 16 mars organisé par l’institut sur le thème « Améliorer les performances - Gérer les variabilités ». La mobilisation est générale et l’innovation fortement attendue, car le rendement national du blé, qui gagnait 1 q/ha/an, stagne depuis 1995 à 71,4 q/ha. Toutes les pistes sont travaillées : de la génétique, avec notamment la recherche d’une accélération du rythme de sélection, aux différents systèmes de cultures, en passant par la gestion des maladies, de la fertilisation… avec, comme toile de fond, le changement climatique et la volatilité des prix. G.G.

Photo : Christian Huyghe (au centre), directeur scientifique adjoint du Secteur agriculture de l’Inra, a souligné l’importance des innovations techniques mais également organisationnelles.

« Gérer les variabilités suppose les connaître et vouloir les maîtriser, a souligné Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint du secteur agriculture de l’Inra. Il faut pour cela non seulement mobiliser des innovations techniques mais également des innovations organisationnelles. » Pour Emeric Emonet, ingénieur chez Arvalis-Institut du végétal, « rendre les systèmes de culture moins dépendants des intrants est une perspective à laquelle nous n’échapperons pas, mieux vaut s’y préparer ».