Réaction - Le FSI français pour sauver l’industrie nationale des ogres étrangers ?
Le
Philippe Schrapp, managing director de Gavilon France (78) depuis début 2010 réagit à la position exprimée dans l’édito du lundi 5 avril, concernant la reprise de DSM Agro par l’Égyptien OCI.
« Je ne comprends pas très bien la référence de votre interlocuteur à un fonds souverain, si ce n’est qu’il se dégage un bon parfum de crypto-dirigisme… A moins qu’il ne s’agisse très précisément d’une société française qui engage déjà un tir de barrage dans la perspective de sa propre mise sur le marché. Faut-il comprendre qu’un fonds souverain français aurait dû intervenir pour empêcher la cession à un groupe étranger d’une société néerlandaise, alors même que l’Etat néerlandais ne s’y est pas opposé ? Qu’en pense donc le personnel de DSM, sous la »menace« depuis cinq ans d’une vente maintes fois repoussée ? Serait-ce donc infâmant pour le personnel de DSM agro d’intégrer un groupe reconnu, industriel réputé, et en passe de devenir un acteur majeur sur le marché des engrais azotés ? Ou alors, pense-t-on à un fonds souverain européen ? »
Précision de la rédaction : le FSI, ou Fonds stratégique d’investissements, est une société anonyme détenue à 51 % par la Caisse des Dépôts et Consignation et à 49 % par l’Etat français. Dernière action en date dans le domaine agricole, l’injection de 150 millions d’euros dans Limagrain, le 1er mars.