Récolte 2009 : le bilan complet
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Le service statistique du ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture vient de publier un bilan complet des récoltes française. La plupart des grandes cultures obtiennent de bons rendements, battant parfois de nouveaux records comme pour l’orge, le triticale et le colza.
En 2009, la production française de céréales à paille est au plus haut niveau et ce, malgré une diminution de la sole de 216000 ha pour atteindre quand même 9,4 Mha. La production de céréales à paille progresse de 1 % par rapport à la récolte record de 2008 : elle affiche 54 Mt du fait de rendements en hausse de 3 q/ha. Toutes les céréales à paille sont concernées par cette augmentation de la production, sauf le blé tendre d’hiver, en baisse de 2 % par rapport à la campagne passée du fait d’un recul de la sole de près de 337000 ha. A.G.
En cause, les mauvaises conditions climatiques d’octobre et novembre qui ont perturbé les semis. C’est en Midi-Pyrénées que le retrait est le plus important : -17 %. Dans cette zone, les cultures de printemps et notamment les oléagineux ont profité du report : +88000 pour le tournesol. Au niveau national, le rendement moyen en blé tendre affiche 74 q/ha, en hausse de 5 q/ha par rapport à la moyenne des dix dernières années. La production totale de blé diminue de 520000 t soit - 1 % par rapport à 2008.
Entre 2008 et 2009, la surface européenne de blé recule de 600000 ha malgré une augmentation de 300000 ha dans les pays de l’Europe de l’Est. En 2009, la France est l’un des rares pays européens dont les rendements augmentent. Devant l’Allemagne, la France reste le plus gros producteur de blé de l’UE avec 20 % de la production totale.
L'orge atteint des niveaux record dans bon nombre de régions. 1,9 Mha en 2009 soit 80000 ha de plus qu’en 2008 pour une production nationale de 12,9 Mt (+ 690000 t par rapport à 2008). Les rendements sont en augmentation dans toutes les régions. Au niveau européen, la France est leader : juste devant l’Allemagne. Ces deux pays représentent plus du tiers de la production totale de l’Union européenne.
En 2009, la sole de maïs est en retrait : - 17000 ha pour se situer à 1,7 Mha. Des différences apparaissent toutefois selon les régions. Celles de la moitié sud de la France profitent de la hausse des surfaces en maïs grain : + 11000 ha rien qu’en Poitou-Charentes. Au contraire, dans la moitié nord du pays, les régions ont réduit leurs surfaces : la plus importante baisse -15000 ha pour les pays de la Loire. La sécheresse a pénalisé le rendement : 88 q/ha de moyenne, en baisse de 5 q/ha par rapport à 2008. La France maintient son rang de premier producteur européen devant l’Italie et la Hongrie. Elle couvre le quart de la sole de maïs grain de l’UE mais représente près du tiers de sa production. La récolte 2009-2010 de maïs de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne devrait atteindre 56,21 Mt, soit 730 000 tonnes de moins que prévu en octobre et une réduction désormais de 10 % comparé à la saison dernière, selon Stratégie Grains. La baisse de la production concerne notamment la France, la Hongrie et la Roumanie.
Pour la troisième année consécutive, la récolte de colza bat son record grâce à des rendements élevés. La production atteint 5,6 Mt, en hausse de 19 % par rapport à la précédente récolte record de 2008. En cause : hausse des surfaces ( à 1,6 Mha) et des rendements (de 16 % en moyenne). Les régions du nord décrochent les meilleurs rendements, avec des valeurs dépassant parfois les 40 q/ha. Les surfaces françaises représentent 25 % de la sole européenne. Avec l’Allemagne, premier producteur de l’UE et la Pologne, elles couvrent 58 % des surfaces totales européennes qui s’élèvent à 6,6 Mha (+5,5 % par rapport à 2008) pour une production de 21 Mt, soit + 9 % par rapport à 2008.
Pour la première fois depuis 2004, la production de protéagineux repart à la hausse en 2009 : + 220000 t pour atteindre 1 Mt. La sole avoisine elle les 206000 ha, en augmentation de 43000 ha. Les rendements atteignent un bon niveau : aussi bien pour le pois (48 q/ha) que pour la féverole (49 q/ha). L’Ile-de-France et la Picardie détiennent à elles deux 57 % de la production nationale.