Référence agro

Réforme de l’Etat, le ministère de l’Agriculture tire parmi les premiers

Le

Le premier Conseil de modernisation des politiques publiques s’est tenu le 12 décembre 2007, le président de la République invitant tous ses ministres à participer à la réduction du coût de fonctionnement de l’Etat. En annonçant le même jour le regroupement de deux de ses directions, la DGFAR, direction générale de la forêt et des affaires rurales, et la DGPEI, direction générale des politiques économiques, européenne et internationale, pour le 1er juillet 2008, Michel Barnier est parmi les premiers à s’engager. Les six offices agricoles, déjà regroupés sur un même site à Montreuil (93) depuis l’été 2007,devraient fusionner en une seule entité le 1er janvier 2009, afin de « simplifier la relation avec les professionnels ». …

Une simplification qui ne contente pas tout le monde. Car les spécificités des offices ont aussi leurs avantages. Celui, par exemple, pour l’OniGC d’avaliser le paiement de la collecte à leurs adhérents par les coopérative.

Le CNASEA, Centre national pour l’aménagement des structures des exploitations agricoles et l’AUP, Agence unique de paiement sont également appelés à fusionner au 1er janvier 2009. Ce qui permettra « l’’identification d’un interlocuteur unique pour les agriculteurs dans la gestion et le paiement des aides communautaires directes (1er pilier de la politique agricole commune) et des mesures de soutien au développement rural (2ème pilier de la PAC) ».

Mais ce sont les évolutions au niveau régional qui pourraient apporter le plus de bouleversement dans les relations entre le monde agricole et leur ministère. En effet, les DRAF, directions régionales de l’agriculture et de la forêt, devraient voir dès le 1er janvier 2009 leur champ d’action élargit à l’ensemble des compétences du ministère (enseignement, alimentation, sécurité sanitaire, économie agricole, forêt et statistiques), et être dotées de moyens budgétaires plus importants. Les DDAF, directions départementales de l’agriculture, sont fortement incitées à poursuivre le mouvement de regroupement avec les DDE (directions départementales de l’équipement). Huit départements ont déjà fusionné. Tous devraient l’être en deux tranches au 1er janvier 2010.

Plus de poids dans les régions, des services centraux moins dispersés… La forme du ministère va évoluer. Mais le fond aussi, puisque les raisons de ce changement, au-delà de l’économie de deniers publics sont ainsi énoncées par Michel Barnier : « développer une politique alimentaire, agricole et rurale, garantissant le développement économique, la sécurité alimentaire, et préservant les équilibres écologiques. »

Le "big-bang de l’écologie

Le Medad est également concerné, puisque ses trente-cinq directions actuelles doivent se structurer en cinq grandes directions métier et un secrétariat général. Parmi ces directions, celle sur le climat et l’énergie se focalisera sur la lutte contre le réchauffement climatique. Une direction générale des risques environnementaux sera également créée. Comme pour l’agriculture, c’est vers les régions que les pouvoirs vont se déplacer, avec ma création de directions régionales de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables, regroupant les actuelles directions régionales de l’équipement (DRE), des directions régionales de l’environnement (DIREN) et des directions régionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) pour la partie qui relève des missions du Medad. C.D.