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Rencontre avec Paul-Yves L’Anthoen, Sévéal (51) - « Nous allons gérer les flux engrais pour le compte de nos membres »

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Depuis le début de ce mois, Sévéal, structure d’achat commune aux groupes coopératifs EMC 2, Nouricia, Cohésis et Champagne Céréales, étend son activité aux engrais. Une option qui avait été annoncée dès la création de la centrale. Questions à Paul-Yves L’Anthoen, directeur général.

A quelle logique répond l’extension de votre activité aux engrais ?

Le métier de l’approvisionnement est clairement du ressort des distributeurs, particulièrement pour les pondéreux. Gagner en autonomie, c’est faire la démonstration d’une maîtrise optimale de cette fonction. Nous allons gérer tous le flux engrais pour le compte de nos membres, directement, des achats aux règlements, en assurant toute la logistique, jusqu’au premier point de rupture de charge chez nos membres. A l’issue de la première campagne, il est possible que nous remodelions les flux logistiques de la région.

Vous êtes un acteur important. Pouvez-vous préciser vos flux ?

En année pleine, notre tonnage potentiel est de l’ordre de 900 000 tonnes : 370 000 tonnes de solutions azotées, 180 000 tonnes d’ammonitrates, le reste étant représenté par les binaires et ternaires.

Propos recueillis par Catherine Deger''

Photo : Paul-Yves L’Anthoen.''

Comment allez-vous organiser en interne cette activité ?

Les achats sont réalisés par Bernard Wittiet et la logistique par Benoit D’Haeilly, qui assurait cette fonction à Yara, et a rejoint notre équipe à l’automne 2008. La logistique constitue un levier essentiel. Nous allons gérer les outils qui appartiennent aujourd’hui à nos différents partenaires : Sicam (10), Scel (51) et Azolor (55) pour les solutions azotées ; la société des engrais de Berry-au-Bac, pour les solides.

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Ces structures sont-elles appelées à intégrer Sévéal ? Et quelles sont vos relations avec la centrale nationale InVivo ?''

Nous allons déjà intégrer tous ces outils dans une logique de flux global. Concernant nos relations avec InVivo, et contrairement au choix que nous avons fait pour les phytos, nous ne passons par la centrale nationale. Mais cela n’exclut pas une recherche de synergie. C’est typiquement le cas sur la plate-forme de Gouaix (77) détenue par InVivo et d’autres distributeurs, dont des membres de Sévéal, auxquels nous allons nous substituer.

Deux mots sur votre activité phytos-semences ?

Les résultats sont complètement conformes à la feuille de route initiale. Nous terminons une année plutôt correcte en termes de croissance. Et si les deux mois à venir vont être très difficiles à cerner, je pense que nous nous acheminons vers un chiffre d’affaires de l’ordre de 270 millions d’euros, à 90 % phytosanitaires et 10 % semences.