Salon de l’agriculture : un poil moins pro
Le
Sima oblige, les stands et allées du 50e Salon international de l'agriculture (Sia), du 23 février au 3 mars, avaient une tonalité un peu moins professionnelle que les années passées, laissant surtout la place au grand public et aux enfants. Sans le traditionnel vaste hall 1, les animaux étaient répartis dans plusieurs autres espaces et le parti pris affiché cette année était de lier visuellement la production à la consommation, tout en régionalisant au maximum la présentation des élevages. Sur fond de scandale de la viande de cheval, les visiteurs du Sia 2013 ne pouvaient donc pas ne pas comprendre que la viande ou les produits laitiers qu'ils consommaient provenaient d'élevages issus des régions françaises. Face à ce salon réorganisé qui laissait surtout une large place aux productions animales - sept espèces animales mises en avant sur la moitié de l'espace du salon - le hall des productions végétales et celui des services et métiers étaient moins fréquentés, laissant plus de temps aux contacts professionnels. Laurent Caillaud
Le tour des halls
Dans le hall 4 des « Services et métiers de l'agriculture », le stand de la coopération occupait une large place sous la bannière Acooa, pour la seconde année. Des écrans diffusaient en boucle des messages sur les atouts de la coopération, prémices de la future campagne de communication télévisuelle qui devrait voir le jour cette année. L.C.
Au cœur du hall 2, l'Odyssée végétale des organisations des filières végétales se voulait plus pédagogique et plus concrète que jamais en reproduisant une ferme. Du vrai blé, une vraie moissonneuse batteuse ou encore un local phytosanitaire… Les professionnels ont montré les diverses facettes des métiers de l'agriculture .L.C.
Proléa mettait l'accent sur l'intérêt du Diester dans le hall 2 et des produits de consommation issus des oléagineux et des pois. Messages essentiels : la complémentarité entre les productions à des fins alimentaires et celles pour le débouché énergétique. L.C.
Tous les halls dédiés aux élevages mettaient en avant à la fois la régionalisation des races mais aussi les liens très affichés avec l'aval : transformateurs de viande ou de lait et chaînes de restauration et de grande distribution trônaient aux côtés des animaux et de leurs éleveurs. L.C.
Guy Vasseur, François Houllier et Jacques Lemaitre, respectivement présidents de l'APCA, l'Inra et l'Acta ont signé une charte pour renforcer la coordination des acteurs institutionnels de la recherche et du développement en faveur de l'agriculture durable. L'intention devrait se traduire dans les actes par des contrats d'objectifs entre l'Etat et l'Acta, d'une part, l'Etat et l'APCA d'autre part. Les coopératives et acteurs de la formation devraient être associés à la réflexion prospective devant s'engager autour du GIS Relance Agronomique. C.D.
L'étiquette « Bio Sud Ouest France » a été lancée lundi 25 février au Sia sur le stand Aquitaine-Midi Pyrénées. Cette marque inter-régionale portée par les deux associations interprofessionnelles Arbio d'Aquitaine et Interbio Midi Pyrénées signe l'engagement des producteurs et des transformateurs bio de ces deux régions à s'approvisionner localement et à 100 % en matières premières bio. Pour le moment, 4 des 150 structures adhérentes aux deux associations sont accréditées pour utiliser cette nouvelle étiquette. Les nouvelles accréditations sont à l'étude pour un lancement plus large en magasin dès juin 2013. M.-N.C.
Le Groupement d'Intérêt Scientifique Viti (GIS viti) a officiellement été lancé au Sia le 28 février 2013 pour créer une dynamique collective afin de stimuler l'innovation. Pas de budget spécifique alloué mais des redéploiements et surtout la perspective d'une efficience renforcée quant à la possibilité de financements des projets de recherche. Avec cet outil, la filière est par exemple en ordre de marche pour travailler dans le champ des projets de partenariats européens pour l'innovation (PEI) portés par l'UE. Les partenaires du GIS viti sont : l'INRA, l'IFV (Institut français de la vigne et du vin), Irstea (ex Cemagref), l'Université de Bordeaux, Sup Agro Montpellier et le CNIV (Conseil national des interprofessions viticoles). L'organigramme du GIS Viti sera finalisé au printemps. M.-N.C.