Semis de blé : du retard mais rien n’est perdu !
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Au 18 novembre, le réseau d’observation Céré'Obs estimait que seulement 74 % des blés étaient semés : soit à peine 3 % de plus que la semaine passée. En comparaison, en 2018, l’avancement des chantiers avoisinait les 97 % à cette même date. La pluie, annoncée encore pour les prochains jours, devrait continuer d’impacter les semis. Les régions les plus en retard : la Bretagne et la Nouvelle Aquitaine où près de 10 % des maïs grain sont encore sur pied.
Jean-Charles Deswarte, spécialiste de la physiologie du blé chez Arvalis, tient à rassurer. « Rien n’est joué. Les blés peuvent tout à fait être semés en décembre, voire en janvier dans les régions les plus à l’ouest. Seule contrainte : majorer la densité de semis pour compenser les éventuelles pertes à la levée ». Si certains recueils évoquent un « +1 % par jour à compter de mi-novembre », Jean-Charles Deswarte se veut plus prudent. « La densité doit être ajustée aux conditions climatiques le jour de semis et les jours qui suivront. Dans tous les cas, il est préférable de donner la priorité à de bonnes conditions d’implantation ».
L’alternativité des variétés de blé actuellement sur le marché permet de conserver la même génétique jusque mi-décembre. Si cela est vrai pour la Bretagne, cela l’est moins pour la Lorraine où la résistance au froid doit devenir un critère primordial. Dans tous les cas, chaque situation mérite d’être étudiée au cas par cas.