Sommet de l’élevage, entre tension et pragmatisme
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Tonalité très différente entre les manifestations qui se sont succédées dans les allées du Sommet de l’Élevage, à Cournon d’Auvergne (Puy-de-Dôme), du 6 au 8 octobre et l’ambiance sur les stands. Les 75 000 visiteurs, malgré un contexte économique tendu, étaient attentifs aux informations diffusées par les exposants. Ils étaient particulièrement nombreux sur les stands de leurs distributeurs régionaux. Au final, des échanges très professionnels et plutôt optimistes.
Autre fait notable : la tendance marquée au regroupement des énergies sur des stands communs, à l’initiative d’entreprises ou, plus significatif encore, de familles professionnelles. C’était le cas de l’Espace fourrages où, pour la première fois, les éleveurs pouvaient circuler à l’intérieur d’un espace commun à six organismes. Un moyen, pour Michel Straebler, responsable de la section fourragères du Gnis, de démultiplier l’impact des messages présentés. Et, aussi, d’échanger entre partenaires d’un même univers. Cette logique était aussi au rendez-vous sur le stand InVivo, où exposaient les divisions agro-équipement et le département nutrition animale Inzo. C.D.
Photo : discussions houleuses entre FNSEA et Confédération paysanne.
Au fil des stands
< Euréa (à gauche) - Bertrand Relave, directeur général. La coopérative limousine a segmenté son offre alimentation animale autour des marques Voliréa (volailles) et Aliréa (porc). La coopérative tente de répondre aux situations de crise des éleveurs. Elle plaide pour l’auto-suffisance.
< InVivo (à droite) - Gilles Aubonnet (AgroEquipement) et Dominique Echaroux (Inzo). Deux départements étaient présents pour la première fois sur un stand commun : le réseau Agro équipements qui rassemble un millier de points de vente via des coopératives réparties sur tout le territoire, et Inzo, pour la nutrition animale. « Le message numéro 1 est l’économie, précise Dominique Echaroux pour Inzo, en présentant Ohé, nouvel OAD destiné à appréhender dans sa globalité les ateliers bovins viande.
< Natéa (à droite) - Franck Vevaud, dga et Laurent Stefanini, responsable produits ruminants. La stratégie de la coopérative limousine, pour limiter l’impact de la volatilité des cours des matières premières agricoles sur l’élevage passe par un développement des ressources disponibles localement, autant en fourrage qu’en céréales. Natéa fait partie des coopératives pilotes qui ont développé l’OAD Ohé d’InVivo pour une réflexion globale des exploitations viandes, « sur lesquelles existent des marges de progrès énormes en termes de productivité et d’organisation du travail ».
< Limagrain tend son Fil rouge (à gauche). Le groupe présente à la fois son magazine et son nouveau site internet institutionnel : www.limagrain.com.
Semences : vers une amélioration du marché
Après une période de vaches maigres sur le marché des fourragères, quelques signes d’amélioration semblent se manifester. Les légumineuses continuent de tirer le marché, en couvert, mais, ce qui est plus nouveau, aussi sur prairie. Constat identique pour le maïs fourrage. La campagne 2010 a permis une diminution sensible des stocks et la demande devrait être plus active en 2011.
< Caussade Semences (à gauche) - Stéphane Luminet, responsable développement. Des messages qui conjuguent les réponses techniques aux attentes des éleveurs, avec l’information sur les valeurs alimentaires, et les réponses économiques, via notamment les légumineuses et les couverts végétaux. Pour la firme, l’actualité est aussi au développement à l’international, avec une ouverture de filiale prévue en Afrique du Nord.
< Jouffray-Drillaud (à droite) - Philippe Gratadou, directeur semences. La relance de la luzerne reste à l’honneur sur le stand Jouffray-Drillaud, ainsi que l’adaptation de la gamme « Herbage De France », aux besoins spécifiques des éleveurs. L’entreprise peaufine actuellement une nouvelle organisation qui se traduit déjà par une volonté de présence terrain accrue grâce à l’embauche de trois responsables développement sur une équipe de 25.
< Espaces fourragères (à gauche) - Mini conférence animée par Hubert Roebreok (Agro systèmes) et Pascale Pelletier (Arvalis) sur l’intérêt de l’analyse d’herbe. L’Union française des semenciers, la fédération des producteurs de semences de maïs, le Groupement national interprofessionnel des semences, les laboratoires Agro Systèmes/SAS et Germ Services, l’institut technique Arvalis ont fait stand commun pour apporter des réponses pratiques aux éleveurs sur leurs fourrages, graminées, légumineuses et maïs ensilage.
< La fertilisation aussi était au rendez-vous avec un stand commun à K+S Kali France (potasse) et K+S Nitrogen (engrais de spécialités). L’occasion pour les équipes de rencontrer leurs clients tout en prenant la mesure en direct des attentes des éleveurs (photo de droite : des exploitants participent à un jeu concours).