Tendance engrais - Actif et ferme
Le
La demande est assez active, du fait de reliquats azotés plutôt faibles et d’un retard des agriculteurs dans leurs achats d’azotés. Mais les conditions climatiques freinent pour l’heure le 1er apport évitant ainsi des tensions sur les appros. Merci la pluie !
Des cours du blé qui continuent de se traîner et des prix d’engrais azotés en hausse… Ce n’est pas avec enthousiasme que les agriculteurs sont aux achats, mais il faut bien tenir compte de la faiblesse des stocks pour ceux qui ont tardé à se couvrir et des besoins des plantes. Or, les reliquats azotés sont, dans l’ensemble, faibles du fait de la bonne récolte 2009 et de lessivages assez importants. Pas de tension pour autant dans les livraisons, du fait d’un temps pluvieux qui n’a pas permis le grand rush sur les stocks mi-février. GPN reste freiné par les mouvements sociaux et enregistre un retard dans la mise en place de son unité d’azote à Grand Puits. La production n’est pas fluide non plus chez son concurrent Yara. Catherine Deger
Le frémissement observé sur les engrais P et K, le plus souvent d’ailleurs sous forme de ternaires, se confirme. Les livraisons devraient donc afficher un meilleur résultat cette année. La baisse des cours a joué, mais aussi un facteur plus agronomique résumé ainsi par un distributeur normand, « quand le garde-manger est vide, il faut bien le remplir ». Autrement dit, les rendements commencent à accuser le coup des impasses en fumure de fond.
En urée, la saison démarre aussi avec du retard dans le Sud-Ouest. Les mêmes causes ont les mêmes effets : des cours du maïs plutôt faibles et des prix de l’urée fermes. Les importations d’urée sont à ce jour de l’ordre de 600 000 tonnes (granulées et perlées). Elles devraient accuser un repli de 80 000 à 100 000 tonnes sur l’ensemble de la campagne par rapport à 2008/2009. Repli qui s’effectue au profit de l’ammonitrate, du fait d’une progression de la sole céréales à paille au sud Loire, mais surtout d’un positionnement prix plus compétitif. La baisse de consommation de l’urée a été particulièrement sensible sur le nord Loire. Côté cours, les observateurs s’attendent à une détente tout début mars, suivie d’une tendance à nouveau haussière.
Les cotations au 24 février, prix en euros par tonne pour des quantités importantes, stade distribution. Euro à 1,3556 dollar (entre parenthèses, cours au 22 janvier).
Solutions azotées : départ port, sur Rouen, février, 168-170 (158-161) ; La Pallice, janvier, 174-176 (165-168).
Ammonitrates : vrac franco magasin de la distribution, 33,5 %, février, 225 (janvier, 200-210) ; mars, 235-240 (février-mars, 225-235). 27 %, février, 180 (février, 180).
Urée : granulée, VDB ports Atlantique, février, 285-280 (janvier, 260).
Phosphatés : vrac départ ports, TSP, février, 300 (janvier, 230). DAP, mars, 370 (janvier, 350).
Potasse : VDB port de l’Ouest, février, 290-295, (290-295) ; franco camion de la distribution, 300-310 (300-310).
Engrais composés, vrac franco magasin, 3 x 15, février, 290-292 (285-290) ; mars, 300-305 ; PK, en 25/25, mars, 300 (275).