Tendance engrais - Ambiance calme, cours fermes
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Les cours restent fermement orientés, sur des transactions limitées en cette période de l’année. Les capacités de stockage, des fermes aux ports, sont bien remplies. L’embouteillage s’annonce pour la rentrée !
Les estimations de hausse du revenu 2010 pour les céréaliers (plus 177 % tout de même !) viennent confirmer l’orientation ressentie sur le terrain en termes d’achats d’engrais. La demande est repartie sur cette campagne, les producteurs mettant toutes les chances de leur côté pour disposer de bons rendements. Les progressions estimées du revenu sont moins sensibles en élevage (plus 89 % en bovin lait et plus 25 % en bovin viande). Elles ne gomment pas les baisses des années précédentes et la demande en engrais sur ces régions reste à la traine. C.D.
Au final, cependant, et grâce aux grandes cultures, les volumes en azotés évoluent de plus 5 à plus 10 %, selon les distributeurs. Les engrais de fond regagnent sérieusement du terrain. Un fournisseur de potasse évalue le marché national entre 420 000 et 430 000 tonnes sur la campagne en cours, se rapprochant des 500 000 tonnes des campagnes « d’avant la crise ».
Les cours de la solution sont en hausse, l’urée est plus stable sur décembre, avec des stocks importants sur le portuaire (mais peu de disponibilités réelles, sauf à Bordeaux). La progression des cours pourrait se limiter à 5 ou 6 euros sur janvier. La hausse de l’ammonitrate se situe entre les deux, le prix devant tenir compte d’un différentiel à l’unité fertilisante acceptable.
La logistique va constituer le gros des préoccupations sur le début de l’année. La reprise de l’usine d’Ambes un peu plus tôt que prévu (mi février) pourrait apporter un peu de souplesse. Mais l’habituel goulot d’étranglement avant le premier apport d’azote à partir de mi janvier demeure. S’y ajoutent d’autres préoccupations.
« Ces dernières semaines, la SNCF nous a annoncé fermetures de lignes sur fermetures de lignes, nous laissant d’ailleurs le soin d’en informer nos clients. Au total, ce sont plus de 180 000 t d’engrais azotés qui pourraient passer du rail sur la route en 2011. Un comble lorsque tous les discours sont orientés développement durable ! », s’insurge un fournisseur. D’autant que l’épée de Damoclès d’une augmentation du coût d’achat des quotas de CO2 reste suspendue sur l’industrie des engrais en France. Avec un surcoût estimé à 80 millions d’euros, soit 40 euros par tonne d’engrais azoté.
Les cotations au 17 décembre, prix en euros par tonne pour des quantités importantes, stade distribution. Euro à 1,3306 dollar (entre parenthèses, cours au 26 novembre).
Solutions azotées : départ port, sur Rouen, décembre, 222-223 (novembre, 207-212).
Ammonitrates : vrac franco magasin de la distribution, 33,5 %, selon les fournisseurs, décembre, 310-315 (décembre, 300-315). 27 %, décembre, 255-260.
Urée : granulés, VDB ports Atlantique, décembre, 335-340 et janvier, 345-350 (décembre-janvier, 335-340).
Phosphatés : vrac départ ports, TSP, 385-390 (novembre, 365-370) ; DAP, décembre, 480-485 (novembre, 440-445).
Potasse : VDB ports de l’Atlantique, décembre, 325-330 (novembre, 320), janvier, 335-340 ; franco camion de la distribution, décembre, 335-340 (330) ; janvier, 345-350.
Engrais composés : vrac franco magasin, PK base 25/25, décembre, 382-385 (novembre, 370-375), janvier, 390 ; ternaires base 3 x 15, 380-385 (novembre, 370-375), janvier, 385-390.