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Tendance engrais - Utilisation et cours soutenus

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Le premier apport d’azote est bien engagé sur la quasi-totalité du territoire, avec une demande soutenue des agriculteurs. Les importations ont sensiblement progressé pour palier aux aléas de l’offre nationale. Les cours suivent pour leur part des courbes totalement différentes. Et l’incertitude demeure sur la façon dont la campagne va se terminer. Où sont les stocks ?

Les engagements en engrais azotés sont sensiblement supérieurs à ceux d’une année « normale ». De l’ordre de 15 %, de l’Ouest à l’Est du pays. Mais il faut tenir compte d’achats d’anticipation avec pratiquement un mois d’avance. Au final, les utilisations d’azotés pourraient être supérieures de l’ordre de 5 % comparées à la campagne passée. La fermeté des cours des céréales n’y est évidement pas étrangère. Et l’on voit même des agriculteurs, parmi les plus professionnels, se porter aux achats sur le début de la campagne prochaine. En face, les fournisseurs ne semblent pas très enclins à s’engager si tôt. C.D.

L’offre en ammonitrate d’origine Europe commence à revenir à la normale. Un peu tard en campagne. L’usine Yara d’Ambès tourne à nouveau depuis mi-février. A l’inverse, Pec-Rhin subit une panne et l’approvisionnement sur le Rhin se fait toujours au compte-gouttes.

Chacun cherche sa source

« Nous nous sommes tournés vers les sources que nous pouvions trouver », confie un distributeur normand. Cinq ou six origines différentes, pour pallier à la difficulté d’approvisionnement en France. Solution azotée, ammonitrates de Lituanie, Géorgie, Pologne, voire via le Royaume Uni, urée… Les importations pour ce dernier poste, qui totalisaient fin 2010 750 000 tonnes, soit autant que sur toute la campagne passée, devraient terminer entre 850 000 et 900 000 t estime un importateur du Sud-Ouest.

Côté cours, les ammonitrates 33,5 % continuent sur leur lancée, très ferme, alors que la solution se stabilise et que l’urée marque le pas. Pour l’instant en tout cas, car les stocks dans les ports sont suffisants entre deux périodes d’approvisionnement. La situation en Egypte et en Tunisie pourraient tendre les cours à nouveau. Constat qui vaut aussi pour les engrais phosphatés. Les cours de la potasse, après une nouvelle hausse, sont désormais en phase avec le marché international.

Est-ce le résultat de ces approvisionnements d’opportunité ? En tout cas les distributeurs ont bien du mal à estimer l’ampleur des stocks. « On sent qu’il y a du stock, mais on ne sait pas où », résume un fournisseur. L’équation finale pourrait cependant ne pas être trop désagréable pour l’amont des utilisateurs : plus de volume et des prix plus élevés.

Les cotations au 18 février, prix en euros par tonne pour des quantités importantes, stade distribution. Euro à 1,3636 dollar (entre parenthèses, cours au 28 janvier).

Solutions azotées : départ port, sur Rouen, février, 229-230 (janvier, 224-226 ; février, 228) ; sur La Pallice, 235.

Ammonitrates : vrac franco magasin de la distribution, 33,5 %, selon les fournisseurs, deuxième quinzaine de février, 350-370 (février, 350-355) ; mars, 355-375 ; en 27 %, février, 290 (janvier, 285-290).

Urée : granulés, VDB ports Atlantique, février, 340-345 (janvier, 345-350 ; février, 355).

Phosphatés : vrac départ ports, TSP, février-mars, 395-400 (janvier, 390) ; DAP, février, 495-500 (janvier, 455).

Potasse : VDB ports de l’Atlantique, février, 340-345 (janvier, 340) ; franco camion de la distribution, février, 350-355 (janvier, 350).

Engrais composés : vrac franco magasin, PK base 25/25, février, 390 (390) ; ternaires base 3 x 15, février, 390-395 (390).