Tendance maïs - La baisse des surfaces avoisinerait les 5 %
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Début mai, les maïs étaient déjà presque tous en terre. Un fait assez rare d’autant que dans la plupart des régions, les chantiers de semis se sont déroulés en à peine deux semaines, dans de très bonnes conditions, dès le 8 avril. « Pour le maïs fourrage, la sole devrait rester stable ou accuser un léger retrait (-1 à -2 %) et reculer de près de 5 % pour le maïs grain, confie Jean-Paul Renoux d’Arvalis-institut du végétal. Nous sommes finalement dans les fluctuations habituelles entre campagnes ». A l’échelle nationale, les surfaces de maïs pourraient couvrir 3 millions d’hectares dont 1,5 à 1,6 Mha destinés au maïs grain. Autre fait marquant de l’année « un retard des commandes de près de trois semaines, note Christophe Chaine, chef produit maïs chez RAGT. Jusqu’au dernier moment, certains agriculteurs étaient indécis sur le choix de leur assolement ». Anne Gilet
Aujourd’hui, les maïs lèvent. Les plus avancés atteignent déjà le stade 5 feuilles. Partout, le manque de chaleur. Dans la moitié nord du pays s’ajoute le manque d’eau. « Jusqu’au stade 6-7 feuilles, le maïs ne souffre pas, précise Jean-Paul Renoux. Même si les températures aériennes sont fraîches - certains maïs étaient même recouverts de neige en milieu de semaine - , les terres sont encore bien réchauffées et les sols, bien ressuyés. Il n’y a donc rien à craindre. Chez Arvalis, nous sommes favorables aux semis précoces, dès le début du mois d’avril : synonymes de rendements supérieurs, de moindre sensibilité aux sécheresses estivales, d’une floraison plus précoce et donc, d’un risque moindre que les maïs soient touchés par les maladies de fin de cycle. En revanche, ces parcelles demandent une surveillance accrue en début de cycle pour détecter la présence éventuelle de ravageurs et ajuster au mieux les herbicides ».