Tendance semences - Maïs : les surfaces pourraient baisser de 7 %
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Entre 3 et 7 % de baisse. Même si les prévisions des personnes interrogées diffèrent quelque peu, toutes voient pour les prochains semis un recul de la sole maïs : davantage en maïs grain qu’en maïs fourrage.
« Pour le maïs grain, les surfaces pourraient reculer de 100000 ha par rapport aux 1,7 Mha de l’an passé, confie Jean-Paul Renoux d’Arvalis. Soit un recul proche de 6 %. Certains semenciers sont plus optimistes, tablant sur une baisse de « seulement » 3 % ». Pour Christophe Chaine, chef produit maïs chez RAGT, « nous devrions être plus près des 7 % que des 3 %. Mais il est vrai que les estimations diffèrent selon les bassins de production. Dans le Centre-Ouest, c’est la pression autour de l’irrigation qui risque d’orienter le choix des agriculteurs. Dans le nord, les betteraves et les pois prendront assurément un peu de place au maïs. A mon sens, à ce jour, les indécis sont encore nombreux. Difficile dans ce contexte d’établir de réelles prévisions mais une chose est sûre : l’appro en semences a du retard ». A.G.
En 2008 dans certaines régions, en Rhône-Alpes notamment, la récolte de maïs avait été très tardive, empêchant les agriculteurs de semer du blé. Résultat : en 2009, les surfaces non occupées par du blé d’hiver avaient été ensemencées avec du maïs. « Nous estimons ces surfaces à près de 50000, explique Jean-Paul Renoux. Il est donc « logique » que cette année, nous perdions ces hectares. Dans les zones du sud, l’arbitrage pour bon nombre d’agriculteurs se fera en mars entre le maïs et le tournesol : à cette époque, ils auront une vision plus précise du niveau des nappes servant à l’irrigation. Dans le sud-ouest, leur remplissage est très dépendant de la fonte des neiges. Or cette année, la neige est tombée en abondance : un facteur qui pourrait profiter au maïs ».