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Tendance semences : stabilité à l’automne, incertitude pour le printemps

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Volumes stables ou légèrement en hausse, commandes précoces, tension sur l’appro de certaines variétés, ruptures pour d’autres… Sur le marché des semences de céréales, la campagne d’automne fut agitée. Pour le printemps, difficile encore d’y voir clair. Alors que pour le pois et le maïs pèsent de sérieuses incertitudes, le marché de l’orge de printemps semble quant à lui en bonne santé.

A l’automne, la campagne de commercialisation des semences de céréales s’est affichée dans la même lignée que celle de l’an passée avec toutefois, ça et là, des volumes revus à la hausse. C’est le cas chez EMC2 où Gilles Lassagne indique que « les surfaces de blé semées ont été supérieures aux attentes : de l’ordre de 3 à 4 % ». A la coopérative de Bonneval (28), même si les volumes globaux sont stables, Didier Fouchard relève quelques différences entre espèces. « Nous avons vendu un peu plus d’escourgeon qu’en 2007, un peu moins de blé tendre et beaucoup plus de blé dur ».

Anne Gilet

Tous confirment que les commandes ont été particulièrement précoces. « Du coup, la mise à disposition de certaines variétés fut parfois laborieuse, confie Harm Schaap de Cap Seine (76) : ce fut le cas pour Alixan, Premio ou Altigo ». Alixan et Mercato ont même été en rupture à la coop de Bonneval. « Si j’avais disposé de deux fois plus de volumes, je les aurais vendus sans problème », assure Didier Fouchard.

Pour les semis de printemps, c’est encore un peu flou. Les commandes se font mais… doucement. Didier Fouchard s’attend « à vendre davantage de céréales : du blé dur assurément, de l’orge peut-être. Alors que les semis de pois devraient reculer, ceux de maïs sont encore incertains. Tout devrait se décanter dans les deux semaines à venir ». Même constat en Seine-Maritime chez Cap Seine : « seule certitude en pois, note Harm Schaap : la situation risque d’être compliquée car le nombre de producteurs est en recul. Pour le maïs et la féverole, nous devrions également voir les surfaces reculer. En revanche, pour l’orge, nous sommes confiants ». Chez EMC2, Gilles Lassagne constate « un gros retard en orge de printemps alors que la campagne 2007 n’était déjà pas extraordinaire. En maïs, nous devrions stabiliser nos surfaces mais chez nous, pas de surprise car à 95 %, nous vendons du maïs ensilage ».