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Un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde.

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La FAO, l’agence de l’Onu pour l’Alimentation et l’Agriculture, dénonce la fragilité du système alimentaire mondial et préconise des investissements importants dans l’agriculture des pays en développement. La faim touche aujourd’hui 1,02 milliard de personnes, soit un sixième de la population mondiale, selon un rapport de la FAO, publié le 14 octobre à l’occasion de la Semaine mondiale de l’alimentation qui s’achèvera le 17 octobre. La majeure partie des personnes sous-alimentées proviennent de la région Asie-Pacifique (642 millions), suivie de l’Afrique subsaharienne (265 millions), de l’Amérique latine (53 millions) puis d’une région comprenant le Proche-Orient et l’Afrique du Nord (42 millions). Dans les pays développés, 15 millions de personnes souffrent de la faim. J.P.

Seize pays ont été identifiés par la FAO comme particulièrement vulnérables sur le plan économique en raison de crises nationales et régionales. Il s’agit de la Somalie, de l’Afghanistan, de l’Ethiopie, de l’Irak, de l’Erythrée, du Soudan, d’Haïti, du Burundi, de la République démocratique du Congo, du Libéria, de l’Angola, de la Mongolie, de la Corée du Nord, de l’Ouganda, du Tadjikistan et de la Géorgie.

Accès aux semences et aux engrais

La crise économique actuelle s’ajoute à une crise alimentaire qui, dans la période 2006-2008, a fait monter les prix des denrées de base à des niveaux hors de portée pour des millions de pauvres. Fin 2008, les prix des denrées de base restaient supérieurs de 17 % par rapport à ceux de 2006.

La FAO constate qu’aucun progrès n’a été effectué pour atteindre les objectifs du Millénaire : à savoir, une baisse de moitié des personnes sous-alimentées entre 1990 et 2015, à environ 420 millions de personnes. Pour Jacques Diouf, directeur général de la FAO, « il est fondamental d’investir dans l’agriculture des pays en développement, car un secteur agricole en bonne santé est une condition essentielle non seulement pour surmonter la faim et la pauvreté, mais aussi pour assurer la croissance économique, la paix et la stabilité dans le monde. Les petits agriculteurs ont besoin d’un accès aux semences de qualité, aux engrais, au fourrage et aux technologies pour leur permettre de doper la productivité et la production ».

Du 16 au 18 novembre, un Sommet mondial pour la sécurité alimentaire se tiendra à Rome, siège de la FAO. Le pape Benoît XVI a d’ores et déjà annoncé sa participation à la session d’ouverture de ce sommet.