Un plan triennal pour dynamiser l’apiculture française
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Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a dévoilé, vendredi 8 février, un « Plan pour le développement durable de l'apiculture » pour la période 2013-2015 à l'occasion d'un déplacement au sein d'une exploitation apicole dans la Sarthe. « Au-delà de l'aspect économique, la mise en place d'un plan de développement durable de l'apiculture doit permettre la préservation de la population d'abeilles, ce qui est indispensable à la vie végétale », a déclaré le ministre qui entend mobiliser des moyens nationaux et européens à hauteur de 40 millions d'euros pour ce plan triennal. Si la mise en place d'un observatoire national des résidus de pesticides dans l'environnement de l'abeille est prévue dès cette année, le plan n'envisage en revanche aucune nouvelle interdiction de pesticide. M.D.
L'Unaf (Union nationale de l'apiculture française) n'a pas caché sa déception. Son président Olivier Belval se demande, à propos des 40 millions d'euros sur trois ans, s'il s'agit « d'un budget supplémentaire, ou simplement d'un effet d'annonce qui ne cache rien de plus que les sommes habituellement dédiées à la filière ? ». Il qualifie par ailleurs ce plan de « contradictoire », au regard de ce qui reste le souhait principal de la filière : la suppression pure et simple des produits phytosanitaires nuisibles aux abeilles, et notamment de toute la famille des néonicotinoïdes.
L'Union française des semenciers (UFS) propose, pour sa part, des mélanges de semences pour les jachères apicoles, constituant des ressources florales et alimentaires variées pour les abeilles et une source supplémentaire de biodiversité. Afin de diminuer l'impact des pesticides sur la santé des colonies d'abeilles, l'UFS rappelle que 90 % de l'outil industriel français en semences de maïs est déjà certifié « Plan Qualité Poussières », 80 % en tournesol et 75 % en colza.