Un recul de 37 % des exportations françaises de céréales
Le
Les cours du blé tendre se redressent légèrement, sous pression des prix à l'international. La sécheresse en Amérique du Sud et dans les plaines céréalières des États-Unis contribue à atteindre « les prix les plus hauts depuis sept mois », souligne Marc Zribi, chef de l'unité grains et sucre de FranceAgriMer, à l'issue du conseil spécialisé céréales du 14 mars. Les exportations françaises de céréales se poursuivent, avec 5,195 Mt au 12 mars, mais accusent toujours un retard par rapport à la campagne 2015/2016 (- 37 %). L'Algérie reste la première destination des blés français avec 2,9 Mt, suivie du Maroc (530 kt) et de l'Arabie Saoudite (307,4 kt). FranceAgriMer revoit toutefois ses objectifs d'exportation vers les pays tiers à la baisse de 500 000 tonnes, pour s'établir à 8,5 Mt. « Nos prévisions de ces derniers mois ne sont pas aussi prometteuses qu'en début de campagne face au rouleau compresseur russe », constate Marc Zribi.
Marché soutenu en orge mais export à la traîne
En maïs, les cours grimpent du fait de la sècheresse en Argentine et des incertitudes qui pèsent sur la seconde récolte brésilienne. « 24 navires sont aussi bloqués au départ des États-Unis depuis le 1er mars du fait de problèmes météo qui compliquent la logistique », explique Marc Zribi. FranceAgriMer réajuste à la hausse ses prévisions d'export de maïs vers les pays tiers de 50 000 tonnes. Du côté des orges, la hausse des prix est alimentée par une forte demande chinoise. L'empire du milieu reste le premier acheteur des orges françaises avec 343 kt embarquées au 12 mars. Mais on reste bien en deçà des rythmes d'exportation de la campagne 2015/2016 avec seulement 1,657 Mt embarquées (- 60 %). Les exports d'orges sont revus à la baisse vers les pays-tiers de 130 000 tonnes.