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Une charte du digital pour préserver la propriété des data issues des exploitations agricoles

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Permettre aux agriculteurs de garder la main sur les data récoltées sur leurs exploitations, tel est l'objectif du projet de charte annoncé par la FNSEA le 9 janvier lors des vœux à la presse. « De plus en plus de sociétés, firmes, constructeurs, éditeurs de logiciels mais aussi distributeurs agricoles et start-up rencontrent les agriculteurs pour installer des capteurs connectés et valoriser les données, explique Henri Bies-Péré, deuxième vice-président de la FNSEA (photo). Le risque est que la propriété de ces informations leur échappe, voire que l'agriculteur doive payer un service élaboré à partir de ces données relevées sur sa propre exploitation. Alors nous réfléchissons à la construction d'une charte qui garantirait la restitution des informations et leur bonne utilisation. » Une des pistes est d'attribuer un label aux sociétés ayant signé la charte. Les agriculteurs seront ainsi informés avant de s'engager avec un opérateur. « Par exemple, si on change de tracteur ou de machine à traire, toutes les données collectées par le fabricant devront être restituées à l'agriculteur s'il le souhaite. La charte protègerait aussi l'agriculteur en cas de revente d'une structure à des investisseurs étrangers par exemple. » La FNSEA s'est inspirée du modèle mis en place depuis 10 ans par le Farm bureau aux États-Unis. « Une trentaine de fournisseurs se sont engagés », complète Henri Henri Bies-Péré.  Et comme le nuage de data ne s'arrête pas aux frontières, le projet de charte est aussi suggéré au niveau européen.