Variétés tolérantes aux herbicides : mutagénèse n’est pas transgénèse
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Le 29 juillet, le ministre de l'Agriculture a reçu une lettre de l'Unaf, de la Confédération paysanne, des Faucheurs volontaires et de plusieurs associations environnementalistes lui demandant de s'opposer aux variétés de colza et de tournesol tolérantes aux herbicides (VTH). Le lendemain, lors d'une interview sur RTL, Stéphane le Foll précisait : « On ne peut pas parler d'OGM caché », … « ce ne sont pas des OGM mais de la mutagénèse ». Laissant entendre que ces variétés tolérantes aux herbicides ne pourraient être interdites sans éléments justifiant de telles mesures.
A noter que l'Inra et le ministère de l'Agriculture (DGAL) avaient, en 2011, validé cette technologie et demandé la mise en place d'un plan d'accompagnement. Ce dernier, présenté le 13 juin
par les représentants de l'amont agricole, l'UFS (semenciers), l'UIPP (Protection des plantes), la FNA, Coop de France (coopératives), InVivo, le Cetiom, Arvalis (instituts techniques), BASF et Pioneer prévoit notamment un raisonnement à la parcelle des VTH et une gestion du désherbage dans le cadre de la rotation. Un bilan de ce plan est désormais prévu chaque année. Selon le Cetiom : « les variétés testées ont été développées de façon conventionnelle par croisements successifs (…). Toutes les agricultures bénéficient de la technique de la mutagénèse depuis plus de 50 ans. Des centaines de variétés utilisées en agriculture conventionnelle et biologique en sont soit directement issues, soit possèdent dans leurs ancêtres des variétés ayant bénéficié de cette technique. »