Vendanges 2017 : les plus faibles volumes depuis 1945
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Le 25 aout 2017, Jérôme Despey, président du conseil spécialisé viticole de FranceAgriMer, a annoncé « les plus faibles volumes depuis 1945 ». Bien que toutes les vendanges ne soient pas réalisées, le chiffre avancé de 37,2 millions d'hectolitres récoltés sur l'ensemble de la France devrait peu varier.
Cette baisse est principalement due à l'épisode de gel survenu durant la dernière quinzaine d'avril, puis à la sécheresse estivale. « Certaines régions ont été durement touchées : les vignobles bordelais ont perdu près de 40 % de leur production, et une partie des viticulteurs du Languedoc envisagent de ne pas vendanger, pour ne pas perdre de l'argent. », explique Jérôme Despey. « Auparavant assez localisés, ces phénomènes extrêmes deviennent monnaie courante sur l'ensemble du territoire. De telles conditions climatiques posent le problème récurent de l'assurance agricole. Par ailleurs, il faudrait que le gouvernement aide à surmonter les problèmes de trésorerie à venir pour cette année, par exemple on exonérant les viticulteurs de taxes foncières, ou en les faisant profiter du plan de financement jusque là consacré à l'élevage. »
De la qualité malgré tout
Tout n'est pas noir cependant. « Même si la quantité est exceptionnellement basse, la qualité sera au moins autant exceptionnellement bonne », assure Jérôme Despey. Les conditions climatiques devraient permettre des millésimes d'excellente qualité, et les stocks français encore remplis permettront de maintenir l'exportation et de conserver les parts de marché de la production française sur le marché intérieur. Il faut toutefois s'attendre à une remontée des prix, après la tendance baissière de ces dernières années.
Photo : Anne Haller, déléguée de la filière vins de FranceAgriMer et Jérôme Despey, président du conseil spécialisé viticole FranceAgriMer