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Viande bio, un marché en croissance mais le frein du prix demeure important

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« Cette cinquième vague de notre étude confirme la grande tendance observée depuis 2015. Il y a une hausse de la consommation de viande bio, qui se stabilise depuis trois ans », explique Philippe Cabarat, président de la Commission bio d’Interbev, l’interprofession des viandes et du bétail. Ce dernier présentait, le 26 septembre, une étude réalisée par l’Ifop pour sa structure sur « Les Français et la consommation de viande bio ».

Selon l’enquête, 72 % des consommateurs de viande déclarent manger de la viande bio « au moins occasionnellement ». Ils sont 23 % à en consommer « dès qu’ils en trouvent » et 4 % exclusivement, contre 3 % en 2018 et 2 % en 2017. Des consommateurs issus globalement des mêmes pans des adeptes du bio : 18-24 ans (76 %), catégories socioprofessionnelles supérieures (77 %), habitants de l’agglomération parisienne (79 %). Les adeptes de la viande bio citent comme critères de choix le respect du bien-être animal des élevages (46 %), le caractère bénéfique pour la santé (38 %), les bénéfices environnementaux (24 %) ou les meilleurs revenus aux éleveurs (21 %).

Des freins sur l’offre et le prix

Si 70 % des consommateurs interrogés jugent « indispensable » de trouver de la viande au sein de l’offre de produits bio, ils sont 71 % à regretter sa faiblesse en restauration hors domicile (RHD). Cette dernière ne pèse cependant que 12 % des ventes, contre 55 % en grandes et moyennes surfaces. « Aujourd’hui, le bio ne représente que 2 ou 3 % de la production bovine. Ce chiffre devrait monter à 70 % si nous voulions satisfaire les 72 % des consommateurs affirmant consommer de la viande bio. Nous n’y sommes pas du tout encore », souligne Philippe Cabarat.

Autre frein à souligner, celui du prix. Pour près de 44 % des consommateurs, le prix de la viande bio, plus important que les produits conventionnels, n’apparaît pas comme justifié.