Phytos interdits : 400 usages d’intérêt identifiés dans l’UE, 101 dossiers déposés à l’Anses
Le | Politique agroécologique
Entamé en mars 2024, le cycle de réunions visant à trouver des solutions et des alternatives aux molécules faisant l’objet d’une interdiction en France, a identifié 778 usages supplémentaires de produits phytosanitaires dans les pays membres de l’Union européenne (UE) par rapport à ceux autorisés dans l’Hexagone, indique le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher le 12 juillet 2024.
778 usages supplémentaires de produits phytosanitaires dans les pays membres de l’Union européenne (UE) on été identifiés par rapport à ceux autorisés en France, annonce le 12 juillet 2024 le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée au ministre de l’Agriculture. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre d’un cycle de réunions entamé en mars 2024, visant à trouver des solutions et des alternatives aux molécules faisant l’objet d’une interdiction en France. L’objectif de ce comité est d’identifier les cas de surtransposition de la réglementation française en matière de pesticides.
Parmi ces 778 usages identifiés, 400 ont été considérés comme étant d’intérêt fort, voire intermédiaire, et non candidats à la substitution", selon le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher. Ces usages ne concernent pas de substances actives classées comme CMR1 ou 2 (cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction) ou comme perturbateurs endocriniens. Les 400 usages retenus concernent les 55 cultures étudiées par le comité au cours des quatre derniers mois. Parmi eux, 101 font déjà l’objet d’un dossier déposé auprès de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) en vue d’une reconnaissance mutuelle, d’une extension d’usage ou d’une autorisation de mise sur le marché (AMM), tandis que 81 feront l’objet d’un dossier déposé par des entreprises à court ou moyen terme, selon le cabinet ministériel.
Initialement prévu pour se terminer à l’été 2024, le cycle de réunions se poursuivra finalement à la rentrée, avec une prochaine réunion prévue en septembre. Les conseillers d’Agnès Pannier-Runacher ont déclaré que quelques cultures, notamment la céréale à paille, le maïs et la vigne, ne donnaient pas encore entièrement satisfaction en termes de premiers résultats, ce qui explique la décision de poursuivre le comité des solutions dans les mois à venir.