Agroécologie

Biométhadour : une dynamique renforcée après trois ans d’activité, selon Solagro

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Le projet Biométhane a été lancé en 2021, par six exploitants, répartis sur quatre fermes de la commune de Momères (Hautes-Pyrénées), spécialisées en bovins lait et viande, grandes cultures et volailles. L’objectif est de produire du gaz naturel à partir des sous-produits agricoles, grâce à l’unité de méthanisation mise en place.

Les six associés de la S.A.S. BioMéthadour, enpolyculture-élevage - © D.R.
Les six associés de la S.A.S. BioMéthadour, enpolyculture-élevage - © D.R.

« Un des effets indirects de la méthanisation sur nos élevages, c’est l’amélioration du confort des animaux dans les bâtiments, grâce à une augmentation des quantités de pailles utilisées, permise par la valorisation économique des effluents », déclare Joël Vignes, agriculteur et associé de la démarche de méthanisation Biométhadour, soutenue par Solagro depuis son lancement, le 9 octobre 2024.

Ce projet a été lancé en 2021, par six exploitants, répartis sur quatre fermes de la commune de Momères (Hautes-Pyrénées), spécialisées en bovins lait et viande, grandes cultures et volailles. L’objectif est de produire du gaz naturel à partir des sous-produits agricoles, grâce à l’unité de méthanisation mise en place.

-30 % de la consommation en engrais azotés minéraux

Ce méthaniseur produit aujourd’hui 190 Nm3/heure de gaz, supérieur à l’objectif initial de 125 Nm3/h, permettant ainsi d’alimenter 1 500 foyers. Une partie de la consommation électrique de l’unité est assurée par une toiture solaire photovoltaïque. Selon les exploitants associés au projet, ce méthaniseur :

• facilite le stockage des effluents d’élevage, permettant de répondre aux exigences réglementaires associées à la Directive Nitrate, notamment sur le stockage ;

• améliore l’efficacité de la fertilisation apportée aux parcelles par l’épandage du digestat ;

• a augmenté les rendements pour certains et restauré la fertilité de terres isolées ;

• a entraîné une augmentation de la part et la densité des Cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive), les couverts végétaux, pour alimenter le méthaniseur.

« Grâce au fonctionnement en double culture - culture principale/Cive - la production de biomasse à l’hectare est aujourd’hui de 24 tMS/ha/an, contre 17 tMS/ha/an auparavant. Les quantités de produits phytosanitaires sont les mêmes qu’avant sur les culture d’été. Sur la fertilisation, les exploitations sont autonomes en phosphore et en potassium et ont réduit de 30 % leurs consommations d’engrais azotés minéraux. Elles n’utilisent plus d’engrais de fond », indique Solagro à Référence Agro le 10 octobre 2024.

Ce projet a également permis le développement de certaines exploitations, avec l’investissement dans du matériel et des embauches de personnel. « Le bilan est positif et la dynamique engagée se poursuit, en accord avec les objectifs et les engagements initiaux auprès des riverains. »