Émissions de GES en agriculture : une légère hausse en 2024

Selon les premières estimations du Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique, publiées dans son Baromètre des émissions mensuelles le 28 mars 2025, l’agriculture et la sylviculture en France ont généré environ 73,33 millions de tonnes équivalent CO₂ (Mt CO₂eq) en 2024. Ce chiffre représente une augmentation de 0,4 % par rapport à l’année précédente, où les émissions s’établissaient à 73,03 Mt CO₂eq. Toutefois, sur un horizon plus large, les émissions du secteur ont diminué de 6,7 % depuis 2019, où elles atteignaient 79 Mt CO₂eq.

L’agriculture demeure un contributeur majeur aux émissions nationales de gaz à effet de serre (GES), représentant 20 % du total des rejets en 2024. En comparaison, l’ensemble des émissions françaises, tous secteurs confondus (hors puits de carbone), a enregistré une baisse de 1,8 % par rapport à 2023. Le pays est ainsi passé de 373 Mt CO₂eq en 2023 à 366 Mt CO₂eq en 2024, soit une réduction de 6,7 Mt CO₂eq.

L’élevage, principal responsable des émissions agricoles

Le secteur de l’élevage demeure la première source d’émissions de GES au sein de l’agriculture française. En 2024, il a contribué à hauteur de 43 Mt CO₂eq, un niveau stable par rapport à 2023 mais en recul de 8,1 % par rapport à 2019. Les bovins sont à l’origine de l’essentiel de ces émissions, avec 36 Mt CO₂eq, un chiffre également stable sur un an, mais en baisse de 7,7 % depuis 2019.

Les cultures agricoles, deuxième poste d’émissions, ont généré 19 Mt CO₂eq en 2024, un volume inchangé par rapport à l’année précédente, mais en diminution de 10,4 % sur cinq ans. La majeure partie de ces émissions provient de l’utilisation d’engrais et d’amendements minéraux, qui ont libéré environ 10 Mt CO₂eq, un niveau stable sur un an mais en recul de 13,6 % depuis 2019.

Enfin, les émissions issues de l’utilisation d’engins agricoles, de moteurs et de chaudières ont progressé de 3 % en un an pour atteindre 10,5 Mt CO₂eq en 2024. Comparé à 2019, cette catégorie a connu une augmentation de 8,8 %, soulignant l’impact croissant des combustibles fossiles dans les pratiques agricoles.