Agrostratégie

« Atteindre un rapport EBE sur chiffre d’affaires de 5 % », Christophe Bonno, directeur de Maïsadour

Le | Conseil & distribution

Le chiffre d’affaires externe du groupe Maïsadour est de 1,385 Md€ en 2023-2024 contre 1,475 Md€ en 2022-2023, soit une baisse de 6,1 %. « Cette baisse s’explique par la diminution des cours des céréales et des intrants agricoles, l’impact de l’influenza aviaire et le contexte global de déflation », indique la coopérative.

« Atteindre un rapport EBE sur chiffre d’affaires de 5 % », Christophe Bonno, directeur de Maïsadour
« Atteindre un rapport EBE sur chiffre d’affaires de 5 % », Christophe Bonno, directeur de Maïsadour

« Notre objectif est d’atteindre un rapport EBE sur chiffre d’affaires de 5 %. Nous sommes aujourd’hui à environ 3 %. L’inflation reste présente, les marchés volatiles et instables, et la demande des consommateurs s’en ressent. Le facteur prix est plus que jamais important pour les ménages. Pour autant, Maïsadour poursuit sa transformation et investit pour la suite », indique Christophe Bonno, directeur de Maïsadour, à l’occasion de la diffusion des résultats de la coopérative le 12 décembre 2024.

Le chiffre d’affaires externe du groupe est de 1,385 Md€ en 2023-2024 contre 1,475 Md€ en 2022-2023, soit une baisse de 6,1 %. « Cette baisse s’explique par la diminution des cours des céréales et des intrants agricoles, l’impact de l’influenza aviaire et le contexte global de déflation », indique Maïsadour.

Le chiffre d’affaires total de la coopérative s’établit à 1,976 Md€ en 2023-2024, intégrant les flux internes, dont :

• 57 % pour le pôle agricole,

• 18 % pour le pôle semences,

• 13 % pour le pôle volailles,

• 12 % pour le pôle gastronomie.

« Grâce à la vaccination, nous pouvons satisfaire le consommateur en termes de produits, avoir une couverture qui protège les canards, donc protège aussi l’activité de notre territoire, des producteurs mais également toute la filière », indique Daniel Peyraube, président de Maïsadour.

« Nous n’avons pas retrouvé les volumes d’avant les crises aviaires sur la filière canard, ce qui nous a contraints à adapter notre organisation industrielle à cette nouvelle réalité », déclare Vincent Fleury, directeur du pôle gastronomie.

« Nous devons apporter de nouvelles réponses pour conquérir de nouveaux producteurs » (D. Peyraube, président)

    • « Nous produisons des produits d’excellence grâce à nos travaux et à la mobilisation financière du groupe. Les défis sont devant nous, qu’il s’agisse du changement climatique, des attentes sociétales ou des exigences des consommateurs. Nous voulons continuer à travailler dans une logique durable, comme si nous empruntions la terre à nos enfants.

    • Nous devons apporter de nouvelles réponses aux producteurs qui envisagent de céder leur activité et aller à la conquête de nouveaux producteurs avec des filières attractives où il est possible de vivre de son métier. Par exemple, Élevage Service, en partenariat avec le service Recherche & Innovation de Maïsadour, propose des cabanes connectées que le producteur peut gérer à distance, via un smartphone : température, hygrométrie, ouverture des trappes, luminosité. Une innovation qui offre un gain de temps mais aussi de confort pour les producteurs, aujourd’hui soucieux de pouvoir concilier vie professionnelle et vie privée.

    • La performance est le nerf de la guerre. Nous avons travaillé pendant huit mois sur un schéma d’accompagnement des agriculteurs avec une rémunération attractive. Nous avons investi dans la création de bâtiments équipés de toits photovoltaïques. Les agriculteurs doivent répondre à une mission énergétique tout en lissant leurs revenus.

    • Nous avons investi, sur l’exercice 2023-2024, plus de 6 M€ en Bretagne pour mettre en place les piscicultures de Langolen (Finistère). Elles seront inaugurées en 2025. Ces piscicultures permettent de sécuriser l’approvisionnement des sites du groupe et de proposer aux consommateurs des truites issues des meilleurs élevages français. En effet, les piscicultures sont dotées d’un système vertueux d’eau recirculée unique en France. »

    Daniel Peyraube, président de Maïsadour

    « L’exercice 2023-2024 de la branche volaille de Maïsadour a été encourageant » (V. Robin, directeur du pôle volaille)

      • « L’exercice 2023-2024 de la branche volaille de Maïsadour a été encourageant, puisque nous avons vu une progression des ventes sur l’ensemble des circuits. Pour répondre à la demande en hausse, Maïsadour se fixe un objectif de 600 000 volailles supplémentaires en cabanes sur l’exercice 2024-2025.

      • Nous souhaitons également nous développer sur l’ensemble des marchés primaires. Nous avons lancé Menu Volaille, une gamme de produits destinée aux professionnels de la restauration hors domicile, qui a connu un très beau développement et un démarrage prometteur.

      • En 2025, nous fêterons un anniversaire important : les 60 ans du label Rouge, dont le premier produit est le poulet jaune des Landes. »

      Vincent Robin, directeur général du pôle volaille

      « Bien que la vaccination offre des perspectives positives, le marché du canard reste fragile » (V. Fleury, directeur du pôle gastronomie)

        • « Delpeyrat est revenu à la première place sur le marché total du canard gras en GMS lors de la saison festive 2023. Cette performance reflète l’attachement des consommateurs à la qualité de ses produits et à la solidité de ses marques. Le chiffre d’affaires de l’entreprise s’est établi à 208 M€ en 2023.

        • Bien que la vaccination offre des perspectives positives, le marché du canard reste fragile. Nous n’avons pas retrouvé les volumes d’avant les crises aviaires sur la filière canard, ce qui nous a contraints à adapter notre organisation industrielle à cette nouvelle réalité.

        • Nous avons pris la décision de fermer deux de nos abattoirs. Ces deux sites fermeront leurs portes, l’un à la fin de l’année 2024 et l’autre au premier trimestre 2025. Cette décision a été difficile, mais elle s’est accompagnée d’un dialogue social important avec les élus, ce qui a permis de travailler de manière constructive sur des solutions pour les salariés impactés par cette réorganisation. Notre objectif est de fournir à chacun une proposition de reclassement, que ce soit en interne ou en externe, grâce à nos différents partenaires et confrères.

        • Delpeyrat anticipe une amélioration en 2024 grâce au succès des campagnes de vaccination, ce qui permettra de mieux répondre à la demande.

        • En foie gras, Delpeyrat reste leader en tant que fabricant de marques nationales et a été le principal contributeur à la croissance du marché. Grâce à ses marques Delpeyrat et Perpezac, la part de marché a doublé en deux ans, passant de 9,4 % à 19,8 %. Par ailleurs, la notoriété spontanée de la marque Delpeyrat a progressé de 4 points.

        • Delpeyrat investit dans la modernisation de ses sites de production pour en améliorer les performances. Le site de Gibret (Landes) verra sa capacité de production augmenter d’ici 2025, avec la création de 40 nouveaux postes.

        • Sur le segment du traiteur de la mer, les ventes des gammes de saumon fumé, notamment les formats 8 tranches et 10 tranches, ont connu une forte progression en 2023. Ce succès repose sur des gammes adaptées aux besoins des consommateurs, une stratégie de communication efficace et une exécution commerciale pertinente. »

        Vincent Fleury, directeur du pôle gastronomie