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120 000 tonnes d’émissions de CO2 évitées en 2020 grâce à Oleoze

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Lancée par Saipol, la plateforme Oleoze, qui propose des huiles avec de faibles émissions de GES pour le marché des biocarburants, a collecté 80 000 tonnes de graines de colza et de tournesol durables en 2020. Une quinzaine d’organismes stockeurs participe à cette opération.

120 000 tonnes d’émissions de CO2 évitées en 2020 grâce à Oleoze
120 000 tonnes d’émissions de CO2 évitées en 2020 grâce à Oleoze

En 2020, Saipol, filiale du groupe Avril, a collecté 80 000 tonnes de graines de colza et de tournesol émettant peu de gaz à effet de serre à travers OleoZe. Lancée il y a tout juste un an, la plateforme propose des huiles avec de faibles émissions de GES. Ce qui a permis d’économiser l’équivalent de 120 000 tonnes d’émission de CO2, selon les chiffres publiés par la structure le 25 février.

Une moyenne de 25 euros la tonne

Fruit de deux ans de travaux, la solution trace les pratiques agricoles et rémunère les exploitations à la hauteur du stockage de carbone dans le sol et des économies d’énergie fossile tout au long de l’itinéraire technique. Un bonus GES est reversé à l’agriculteur. En 2020, il s’est élevé en moyenne à 25€/t en 2020 avec un maximum à 40€/tonne de graines.

Pour Saipol, Oleoze « a su convaincre de nombreux agriculteurs et organismes collecteurs dès la première année. » 90 % de la collecte est passé par la quinzaine d’organismes stockeurs ayant utilisé l’outil. Sept d’entre eux ont signé des partenariats plus structurés avec Saipol : Agrial, Agrotrade, Comparateuragricole.com, Coopérative de Bonneval, Grains d’Oc, Scael et Thomas Négoce.

Concrétisation de l’initiative 4 pour 1000

« Cette solution est également la concrétisation sur le terrain de l’initiative 4 pour 1000 qui a démontré le potentiel des zones de cultures arables dans le stockage de carbone dans les sols », indique Emelie Halle, responsable Oleoze.

En 2021, Saipol entend poursuivre le développement des volumes de graines collectées par Oleoze. Les organismes collecteurs et les agriculteurs peuvent déjà estimer le bonus GES auquel leurs pratiques agricoles leur donnent droit. Il atteint, à l’heure actuel, un maximum de 24 euros, indique la filiale du groupe Avril.

Une manière d’enrayer les baisses de surfaces de colza

La structure reste confiante sur le fait que le colza garde toute sa place dans la rotation. « Les difficultés techniques et climatiques rencontrées par les agriculteurs ces dernières années ne doivent pas occulter l’importance agronomique de cet oléagineux, et sa contribution au revenu de l’exploitation, explique Thibaut Dumans, acheteur Colza chez Saipol. Le bonus GES que nous proposons est un levier complémentaire pour que les agriculteurs fassent de nouveau le choix du colza ».