À la Sica Atlantique, après l’incendie, « au moins deux ans de travaux »
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Le 10 août au matin, l’une des galeries aériennes d’ensilage du silo Bertrand 2 de la Sica Atlantique prenait feu, bloquant dès lors 25 % de la capacité de stockage vertical du site. Des solutions alternatives ont, depuis, été trouvées. Les travaux de sécurisation, déconstruction et reconstruction devraient prendre au moins deux ans.
Un important incendie s’est déclaré le jeudi 10 août au matin au port de la Pallice, dans l’un des silos à grains de la Sica Atlantique. Une centaine de pompiers a réussi à maîtriser le feu dans l’après-midi. Toute la journée, un panache noir était visible à plusieurs kilomètres à la ronde. « Nous ne connaissons pas encore la raison exacte de cet incendie, confie Vincent Poudevigne, le directeur de la Sica Atlantique, interrogé par Référence agro le 21 août. Mais nous avons de fortes présomptions vis-à-vis d’une source exogène : des travaux étant en cours sur la toiture du silo Bertrand 2, précisément là où le sinistre s’est déclaré. »
Sept des dix cellules désormais inaccessibles
Dans les faits, c’est l’une des galeries aériennes d’ensilage du silo Bertrand 2, composé de dix cellules, qui a pris feu. « Sur les dix cellules, l’une était vide, deux ont été déstockées, et sept sont désormais inaccessibles, précise-t-il. Sur ces sept cellules, six sont pleines et l’une l’est au quart. Au total, ce sont 25 % de nos 300 000 tonnes de capacité de stockage qui se trouvent aujourd’hui bloqués. Essentiellement du stockage vertical ce qui nous oblige à nous organiser différemment. Des solutions alternatives ont d’ores et déjà été mises en place, via du stockage horizontal notamment, dans certains autres points du site et chez d’autres acteurs régionaux de la filière céréalière. »
Aucun retard ni décalage enregistré
Vincent Poudevigne confirme que l’activité du port n’a, au final, pas été perturbée. « Pendant les trois jours de gestion du pic de la crise, aucune réception de bateau et de camion n’était programmée : la campagne d’export étant très calme cette année, du fait d’un manque de compétitivité des céréales françaises. » Dès le 16 août, les chargements ont pu reprendre, sans retard ni décalage, avec notamment 6300 tonnes expédiées vers les Portugal à bord du navire Tuna. « Nous devons dès à présent penser à la sécurisation du silo, à sa stabilisation, à sa déconstruction et à sa reconstruction, précise Vincent Poudevigne. La hauteur du site, 60 mètres, compliquera certainement les interventions. Je table sur au moins 24 mois de travaux, en espérant peut-être une bonne nouvelle sur ce délai : deux campagnes donc durant lesquelles nous devrons travailler sans la totalité de nos capacités de stockage vertical. »