Agritel propose des pistes pour gérer la volatilité des prix
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« Gérer la volatilité, c’est complexe mais il va falloir vivre avec ». Ainsi s’est exprimé le 31 janvier à Paris Michel Portier, directeur d’Agritel, lors d’une conférence sur « le G20, une opportunité pour apporter des réponses à la volatilité des prix agricoles ». Il précise que cette volatilité n’est pas uniquement liée à la spéculation, bien réelle. Toutefois, la refuser ne résoudra rien. La solution passe par la régulation. « La spéculation n’est que l’illustration de la volonté de la part d’opérateurs d’anticiper un équilibre futur ». Et de plaider pour les marchés à terme donnant de la visibilité. G.P.
Photo : Pour Michel Portier, deux fondamentaux existent pour gérer la volatilité : établir le bon diagnostic et mettre en place des outils efficaces.
Il faut aussi tenir compte des autres éléments influant sur la volatilité, dont la hausse de la demande en provenance notamment des pays asiatiques. Sans oublier la « météosensibilité » des productions agricoles dont il est aujourd’hui possible de mesurer l’importance.
Des outils de gestion doivent donc être mis en place. Une meilleure connaissance du profil et du comportement des acteurs semble aussi nécessaire. La difficulté est de cerner les opérations de gré à gré (les OTC) dont Michel Portier estime qu’elles représenteraient plus de la moitié des transactions. Une autorité des marchés devrait être mise en place pour mesurer ces inconnues avec, en parallèle, la création d’une chambre de compensation en cas de défaillance.
Permettre la constitution de stocks dans les pays importateurs est aussi un élément régulateur. « Financer ces stocks au travers du FMI ou de la FAO aurait un double impact : diminuer le risque de famine et réduire l’impact d’une demande soudaine sur les marchés », précise-t-il.
Michel Portier cite des chiffres pour 2011 : la France n’aura plus de stocks disponibles à l’export en mai-juin. Les USA ont 60 % de disponible. Seul problème, celui de la logistique qui ne peut pas assurer toutes les livraisons dans les pays importateurs.
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