BASF déploie à grande vitesse sa stratégie agroécologique
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Un an après le lancement de sa feuille de route agroécologique, BASF se félicite de ses avancées. L’entreprise, qui souhaite devenir le partenaire de référence de la transformation de l’agriculture française, travaille, par tous les moyens, à la conception d’itinéraires innovants, compétitifs et durables.
Il y a un an, BASF Agro lançait sa feuille de route agroécologique à horizon 2030, avec l’objectif de faire monter en puissance le biocontrôle, les semences innovantes et le digital. Le portefeuille de ces derniers devrait apporter 15 % du chiffre d’affaires de la société en 2025 et 30 % en 2030, contre 7 % actuellement. Le projet : devenir le partenaire de référence de la transition agroécologique.
Un partenaire légitime sur blé, vigne et colza
“Nous pouvons dire que nous sommes un partenaire légitime pour la transition agroécologique en blé, vigne et colza, cultures sur lesquelles nous proposons une offre globale innovante”, souligne Nicolas Kerfant, directeur général de BASF France - Division Agro, lors d’une visioconférence de presse le 1er juin 2021. L’intention de la société est d’apporter des solutions combinatoires sur l’ensemble de l’itinéraire des cultures. Sur blé, elle compte entre autres sur ses futurs blés hybrides, dont le lancement de premières variétés est annoncé entre 2023 et 2025, pour compléter son offre en fongicides, herbicides, solutions de biocontrôle et OAD.
“Notre ADN, c’est l’innovation, reprend Nicolas Kerfant. Le groupe BASF consacre 840 millions d’euros, soit 40 % de son budget R&D global, pour les solutions agricoles.”
La société maintient l’ambition affichée l’an passé de gagner 2 à 2,5 points de part de marché en cinq ans. Pour la campagne 2020/2021, BASF s’attend déjà à une progression, en particulier sur maïs et surtout sur céréales, notamment grâce à une augmentation de 15 % des surfaces de blé tendre d’hiver, des utilisations en hausse de son fongicide Revysol, et un marché céréales désherbage d’automne en forte reprise.
BASF représente le deuxième acteur du marché du biocontrôle en France, hors cuivre, avec 12,2 % de part de marché en 2020. La société compte voir ses solutions de biocontrôle apporter 10 % de son chiffre d’affaires en 2025 et 15 % en 2030, contre 6,2 % en 2020. Elle ambitionne de lancer une quinzaine de nouvelles solutions à horizon 2030. La prochaine, attendue pour 2022/2023, sera une spécialité à base de Beauveria bassiana, pour lutter sous abri contre les thrips et aleurodes en cultures légumières.
“Nous participons activement à la transition agroécologique, mais celle-ci ne pourra se faire que si les décideurs politiques comprennent qu’il faut respecter le pas de temps de la recherche et de l’appropriation de l’innovation”, note Jean-Marc Petat, directeur agriculture durable.
Une mise en œuvre bien avancée
La feuille de route agroécologique à horizon 2030 de BASF comprenait cinq piliers, avec des engagements et objectifs fixés pour chacun. La société en a ajouté un sixième sur le défi climatique. “Nous souhaitons aider les agriculteurs à réduire de 30 % les quantités de CO2 par tonne de récolte produite en 2030”, reprend Jean-Marc Petat. BASF a adhéré au Club climat agriculture animé par l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) et commencera à tester, à l’automne, de premiers itinéraires permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de séquestrer du carbone.
Avec ses actions menées sur les cinq premiers piliers lors de cette première année de mise en œuvre de sa feuille de route, BASF dépasse souvent les objectifs fixés. Entre autres exemples, l’entreprise se félicite de voir déjà 36 % des hectares de colza associés à des légumineuses, soit 12 % de la sole colza, intégrer au moins une de ses solutions : un herbicide sélectif ou le TS de biocontrôle Integral Pro. BASF se réjouit par ailleurs de compter déjà 11 partenariats pour construire l’agriculture de demain : réseau Biodiversité pour les abeilles, trois écoles d’ingénieurs, un laboratoire spécialisé en entomologie (Flor’Insectes), deux laboratoire de recherche sur des projets de biocontrôle et quatre start-ups françaises en R&D biocontrôle.
Côté formations, l’entreprise informe de la montée en puissance de la chaire Bio4Solutions dont elle est partenaire. “Cette chaire vise à former les techniciens de la distribution et les agriculteurs à l’utilisation du biocontrôle et des biostimulants, précise Jean-Marc Petat. Un cycle de formation théorique et de plein champ est testé en 2021, pour des sessions prévues en 2022 pour la distribution.”
Enfin, un comité de parties prenantes visant à challenger la feuille de route de l’entreprise, sera lancé en septembre 2021. Il représentera les agriculteurs, le monde associatif, les instituts de recherche et le monde de l’enseignement.
Créer de la valeur pour tous
“Nous devons réussir à créer de la valeur pour tous, insiste Nicolas Kerfant. Tous les acteurs doivent y trouver leur compte. En matière d’image, d’accessibilité aux marchés… et en économies ou plus-values, via notamment des labels.” BASF travaille au développement d’AgroPartners, ses plateformes multipartenaires amont/aval autour de l’expérimentation participative : la société compte déjà huit partenaires.