Référence agro

BASF précise sa feuille de route agroécologique

Le | Agrofournisseurs

BASF Agro France a affiné sa feuille de route agroécologique à horizon 2030. Des objectifs précis sont fixés pour chacun de ses piliers. L’ambition est de faire monter en puissance le biocontrôle, les semences innovantes et le digital. Une stratégie avec laquelle l’entreprise compte gagner plus de 2 points de part de marché en cinq ans.

BASF précise sa feuille de route agroécologique
BASF précise sa feuille de route agroécologique

Cinq piliers, vingt engagements et 37 axes de travail accompagnés d’objectifs mesurables chaque année. La feuille de route agroécologique à horizon 2030 de BASF France est désormais fixée avec précision. Cette stratégie, fondée sur une agriculture plus compétitive et durable, va structurer les investissements de l’entreprise pour les dix prochaines années. « Avec l’ambition de gagner 2 à 2,5 points de part de marché en cinq ans », précise Nicolas Kerfant, directeur général de BASF France - division Agro, lors d’une visio-conférence de presse, le 14 mai 2020. Et avec le projet de devenir le partenaire de référence de la transition agroécologique.

Croître, en réduisant la part de phytos conventionnels

BASF vise donc d’atteindre 20 % de part de marché en protection des cultures en France en 2030. Mais l’entreprise a également l’ambition d’accéder à 40 % de part de marché du business digital agriculteur et de figurer en tant que leader sur le marché français du biocontrôle, en conservant sa part de marché de 14 %. Enfin, elle compte devenir le leader français des solutions pour la production de blé, notamment grâce à ses innovations variétales et particulièrement ses hybrides. BASF se fixe l’objectif que les ventes de produits phytosanitaires conventionnels représenteront au maximum 85 % de son chiffre d’affaires en 2025 et 70 % en 2030, contre plus de 95 % actuellement.
Pour ce faire, le Groupe BASF investit fortement en recherche et développement dans la branche agricole, avec près d’un milliard d’euros, soit près de 40 % de son budget R&D total. Plus de 30 nouvelles solutions pour l’agriculture sont attendues d’ici à 2030, dans les semences, la protection des cultures (chimie de synthèse et biocontrôle) et le digital.
En France, l’entreprise vise un investissement de 25 % de son budget R&D dans le biocontrôle d’ici à 2030 et compte doubler son chiffre d’affaires biocontrôle d’ici à 2025, grâce au lancement de nouvelles solutions. Ces spécialités de biocontrôle représenteraient ainsi 10 % du chiffre d’affaires en 2025 et 15 % en 2030.

Création d’un Comité de parties prenantes

« Pour BASF, la collaboration entre les différents acteurs du secteur agricole est primordiale pour réussir le virage de l’agroécologie », souligne Nicolas Kerfant. L’entreprise souhaite créer, à l’automne 2020, un Comité de parties prenantes pour challenger sa feuille de route et co-construire des solutions agroécologiques. Elle vise déjà quatre parties prenantes externes pour fin 2020, dont au moins une ONG, et huit pour 2022. Instituts de recherche, acteurs de l’aval, ONG… pourront ainsi transmettre des recommandations au Comité de direction de BASF France. Des réunions sont prévues chaque année.

Les 5 piliers de la feuille de route agroécologique à horizon 2030 de BASF France :

1 • Accompagner les agriculteurs dans la transition agroécologique, en développant notamment de nouveaux itinéraires techniques culturaux (exemples : viser, pour 2030, 40 % des hectares de colza associés à des légumineuses, intégrant au moins deux solutions BASF, et 50 % des techniciens de la distribution formés au biocontrôle via la Chaire Bio4Solutions, et en développant des indicateurs agroécologiques pour les filières ;

2 • Co-construire avec des partenaires (recherche, acteurs des filières, agriculteurs, ONG…) : BASF s’est entre autres fixé l’objectif d’identifier 15 nouveaux partenaires d’ici à 2025, de développer les plateformes AgroPartners et de déployer de nouvelles expérimentations dans cinq filières agricoles clés que sont la malterie, la meunerie, la filière colza, la vigne et l’arboriculture ;

3 • Réduire les intrants (produits phytosanitaires, engrais, eau) grâce à l’innovation : OAD (xarvio Field Manager…) et itinéraires culturaux combinant les solutions (Revysol, plantes compagnes, biocontrôle…), semences (huit variétés de blé tolérantes aux maladies d’ici à 2030) ;

4 • Réduire les impacts des produits phytosanitaires, en améliorant la protection des agriculteurs (objectif de 100 % des produits commerciaux liquides compatibles avec le Système de transfert fermé easyconnect en 2030), en encadrant les molécules présentant une sensibilité particulière avec des mesures allant au-delà des exigences de l’AMM, et en développant des substances aux profils optimisés : Revysol pour différentes cultures ; lancement d’une nouvelle substance active majeure d’ici à 2025 ; développement de solutions de biocontrôle sur blé, colza et vigne, pour lancer 15 spécialités d’ici à 2030, dont 7 d’ici à 2025 ;

5 • Faire rayonner la vision de l’agroécologie de l’entreprise : sensibilisation des collaborateurs et valorisation des initiatives vertueuses des différentes filières agricoles.