Bayer affiche sa stratégie d’accompagnement d’une viticulture toujours plus raisonnée
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Présent au Vitinech 2022, salon dédié à la viticulture, Bayer a présenté la nouvelle version de son OAD visant les maladies de la vigne, Movida GrapeVision. Cet outil s’intègre dans la stratégie de la firme, attentive aux besoins des viticulteurs, pour qui la protection de la culture demeure un enjeu sensible.
Dans les allées du Vinitech, qui s’est tenu du 29 novembre au 1er décembre à Bordeaux, la question de la valorisation des productions, en viticulture, a animé les discussions. Entre la révision du référentiel HVE, plus exigeant, et la saturation de la demande du marché bio, les viticulteurs cherchent la bonne formule. Les pratiques de protection sont plus que jamais au cœur des débats. Même pour certains intrants acceptés en bio, comme le cuivre, l’étau se resserre.
À la recherche de solutions accessibles à court terme
Un contexte dans lequel Bayer essaye d’inscrire sa stratégie pour la filière vigne. Hermann Yadjia, chef marché vigne-arbo-légumes, explique : « La réduction des IFT demeure un sujet majeur. L’un des leviers structurels passe par le machinisme, mais il n’est pas forcément réaliste de renouveler le parc à court terme. Les viticulteurs cherchent des solutions accessibles plus rapidement. » Dans ce cadre, la firme a présenté, lors du salon, la nouvelle version de son OAD dédié aux maladies de la vigne, Movida.
Environ 1600 comptes ont été créés pour ce service lancé en 2010 autour de deux maladies : oïdium et mildiou. Intitulé Movida GrapeVision, l’OAD couvre désormais aussi le black rot et le botrytis. La commercialisation, via les distributeurs, commence tout juste, mais Hermann Yadjia se veut confiant : « Nous maintenons le prix à 150 €/ha, les premiers retours nous laissent envisager un intérêt du marché, et donc de possibles ouvertures de comptes. »
Une viticulture de plus en plus connectée
Selon le chef de marché, le service répond à différents enjeux. Movida GrapeVision pourrait permettre de gagner un point dans le cadre de la HVE, même si ce mécanisme reste à confirmer. L’OAD permet surtout d’apporter des indications précises, à 7 jours, à même de réduire les IFT. « Concernant le mildiou, Movida a permis des réductions d’IFT de 27 % en 10 ans », avance Hermann Yadjia. Pour l’oïdium, les chiffres sont moins élevés, mais « le niveau de satisfaction dans les zones concernées par cette maladie est très correct », selon lui. Movida GrapeVision vient aussi répondre à l’appétence du secteur pour le numérique, via son interopérabilité avec les stations météo connectées, la possibilité de consigner ses observations et de les partager, ou encore d’enregistrer ses traitements tout en bénéficiant automatiquement d’un calcul de leur persistance d’action selon le climat.
Le Vinitech a enfin été l’occasion, pour Bayer, de parler produits. Une innovation anti-mildiou conventionnelle est attendue pour 2023, et des solutions de type biocontrôle/biostimulant, pour 2024. « Pour ces nouveautés, comme pour toute notre gamme, nous suivons la même logique : celle d’adapter les doses au plus près du besoin », conclut Hermann Yadjia.