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Biocontrôle, IBMA Global appelle à accélérer les procédures d’autorisation

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Pour IBMA Global, l’Association internationale des fabricants de biocontrôle, les politiques de l’UE constituent un obstacle au développement du biocontrôle sur le Vieux Continent : jusqu’à dix ans sont nécessaires pour qu’un nouveau produit soit approuvé et disponible, contre deux ou trois ans aux États-Unis ou au Brésil. L’association appelle à accélérer les procédures d’autorisation.

(BASF) - © D.R.
(BASF) - © D.R.

« L’enquête menée auprès des membres de l’Association internationale des fabricants de biocontrôle (IBMA Global) fin 2023 révèle que le marché du biocontrôle en Europe représente désormais plus de 1,6 milliard d’euros, soit près de 10 % du marché européen de la protection des cultures », informe IBMA Global dans un communiqué en date du 23 avril 2024. Le marché du biocontrôle a doublé depuis 2016. Mais sa croissance a ralenti entre 2019 et 2022 : la progression s’élève à 20 % entre ces deux dates.

Jusqu’à dix ans d’attente pour un nouveau produit de biocontrôle

Pour IBMA Global, cette moindre croissance est due aux politiques de l’UE : jusqu’à dix ans sont nécessaires pour qu’un nouveau produit soit approuvé et disponible pour les agriculteurs, contre seulement deux ou trois ans aux États-Unis ou au Brésil. « Les résultats de cette enquête soulignent le besoin urgent d’une définition du biocontrôle à l’échelle européenne et d’un processus d’autorisation accéléré pour les produits de biocontrôle », note IBMA Global. L’association précise qu’elle s’efforce d’inscrire cela à l’ordre du jour du Dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture de l’UE, lancé en janvier 2024 par la Commission européenne, ainsi que du programme de travail de la Commission européenne.

Objectif : libérer pleinement le potentiel du biocontrôle et stimuler la croissance.

Un besoin urgent

Le délai d’autorisation européen rend par ailleurs l’Europe peu attrayante pour les nouveaux investissements des sociétés, « compromet la croissance de l’emploi dans l’économie verte et place les agriculteurs européens dans une situation désavantageuse sur le plan concurrentiel », ajoute IBMA Global.

Le taux de croissance annuel composé (TCAC) du marché du biocontrôle serait, selon l’association, de 10 %, contre 4 % pour le marché conventionnel de la protection des cultures. « Ce taux de croissance reflète la demande et le besoin d’une lutte efficace et respectueuse de l’environnement contre les ravageurs et les maladies, compte tenu notamment du déclin de la disponibilité et de l’efficacité de nombreuses solutions chimiques », avance IBMA Global. Cette dernière rappelle qu’une de ses précédentes enquêtes révélait que plus de cent substances de biocontrôle sont prévues d’entrer dans le processus d’autorisation d’ici à 2028. Ces substances permettraient de lutter efficacement contre les ravageurs et maladies sur plus de 28 Mha, dont 23 Mha de grandes cultures, et contribueraient à « la sécurité alimentaire et l’autonomie stratégique de l’Europe ».

Retrouvez toute l’actualité du biocontrôle dans notre Mag en ligne dédié, paru le 11 avril 2024.