Corteva reste attentif aux évolutions structurelles de la distribution
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Si la séparation du conseil et de la vente n’a pas généré de changement notable dans l’organigramme « terrain » de Corteva, son directeur général Sylvain Bedel explique rester attentif aux évolutions du secteur. Lors d’un point presse le 8 juillet 2021, la firme a également évoqué ses ambitions « développement durable ».
La séparation conseil/vente n’a pas rebattu les cartes du côté des équipes commerciales de Corteva. Ou du moins, pas encore… Lors d’un point presse organisé en visio le 8 juillet, Sylvain Bedel, le directeur général France de la firme, a évoqué le nouveau paysage de la distribution. « La question d’une évolution de notre organisation sur le terrain s’est posée, confirme-t-il. Mais si le changement réglementaire s’est opéré cette année, nous n’avons, dans les faits, pas constaté d’évolution concrète structurelle chez nos clients distributeurs. Si cela devait être le cas demain, nous saurons nous adapter. »
Corteva, une présence et des compétences terrain adaptées
Pour l’avenir, le sujet ne semble donc pas créer d’inquiétude au sein de la firme. « Déjà, cela ne concerne que la protection des cultures, note encore Sylvain Bedel. Or, notre portefeuille est beaucoup plus large, avec notamment une présence forte sur les semences, qui comptent pour 40 % de notre chiffre d’affaires. » Corteva revendique notamment 20 % de parts de marché sur les semences de maïs en France, rappelle-t-il, tout en annonçant viser la barre des 25 % en 2025. Autre raison de « ne pas changer les habitudes » : la présence déjà très marquée sur le terrain, aussi bien auprès des coopératives et négoces que des agriculteurs, « auprès de qui nos compétences sont reconnues », estime Sylvain Bedel. Il insiste toutefois sur la vigilance à garder quant aux évolutions réglementaires susceptibles de nécessiter une évolution des équipes.
Premier rapport « développement durable » publié en juin
Ce point presse a été également l’occasion d’aborder la mobilisation des équipes de Corteva sur les objectifs « développement durable » de la firme. Alors qu’une feuille de route a été annoncée l’an passée, un premier rapport d’activité « DD » a été publié le 3 juin dernier. Pour la France, les engagements portent principalement sur les piliers « agir pour les agriculteurs » et « agir pour la terre ». Concernant la première thématique, Corteva évoque l’organisation de formations pour près de 10 000 professionnels, agriculteurs et salariés de la firme, sur 2020. Pour la seconde, c’est le maïs ensilage M3 qui est mis en avant : des tests menés avec AgroParisTech ont démontré que cette variété permettait de réduire de 2,5 % les émissions d’équivalent carbone par kilogramme de lait, dans les élevages de lait.
Enfin, dans le même registre, Sylvain Bedel insiste sur le fait que le fongicide céréales Inetreq, lancé cette année, est l’un des premier produits à s’inscrire dans la nouvelle politique de la firme, applicable à toutes les prochaines innovations. Autrement dit, les atouts environnementaux du produit ne se cantonnent pas à son application ou son profil : sa fabrication, en usine française, entre également dans le cadre de ses engagements en faveur du développement durable.