France Biocontrôle forme son premier conseil d’administration et détaille sa stratégie
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L’association française des fabricants de solutions de biocontrôle France Biocontrôle, créée en octobre 2023 par quatre spécialistes (Andermatt, CBC Biogard, Biobest et Koppert), s’est doté d’un premier conseil d’administration lors de son assemblée générale du 30 mai 2024 à Paris.
L’association française des fabricants de solutions de biocontrôle France Biocontrôle, créée en octobre 2023 par quatre spécialistes (Andermatt, CBC Biogard, Biobest et Koppert), s’est doté d’un premier conseil d’administration lors de son assemblée générale du 30 mai 2024 à Paris. Il est d’abord constitué des quatre membres du bureau : Alain Querrioux (Andermatt France), président ; Olivier Bonnet (Biobest), vice-président ; Gisèle Broquier (Koppert), trésorière ; Karine Grosbeau (CBC Biogard), secrétaire. Les autres membres du CA, élus pour trois ans, sont Alexandre Versigny (Bioline AgroSciences), Inès Taurou (INCérès), Emmanuel Pajot (Green Impulse), Julien Sindou (Lallemand), Dominique Barry-Etienne (Mycea). France Biocontrôle compte en effet désormais onze membres actifs : outre les quatre fondateurs, Bioline AgroSciences, INCérès, Green Impulse, Lallemand, Mycea, Agriodor et Agrobio.
« Notre ambition est que le biocontrôle soit la référence de la protection sur l’ensemble des cultures et des usages dans le monde végétal et la protection de l’environnement », a déclaré Flora Limache, secrétaire générale de France Biocontrôle depuis mars 2024. Pour cela, l’association s’est fixé un objectif : « briser le plafond de verre des 30 % de part de marché en protection des plantes. »
« Être tout seul en France, c’est contre-productif »
De la stratégie de France Biocontrôle ont découlé trois axes :
• Accélérer la mise en marché depuis la R&D jusqu’à l’autorisation de mise sur le marché (AMM) ;
• Développer l’image et le potentiel du biocontrôle ;
• Développer l’association.
En lien avec ces axes, France Biocontrôle a d’ores et déjà contribué aux dispositifs publics de recherche et innovation, dans le cadre du Grand Défi « Biocontrôle et Biostimulation » et du collectif Association biocontrôle et biostimulation pour l’agroécologie (ABBA).
« Nous avons été reconnus par IBMA Global (250 membres dans 35 pays) comme unique association la représentant en France, par le MASA car nous participons aux travaux de la stratégie nationale pour le déploiement du biocontrôle, du comité des solutions mis en place face au retrait de certains produits phytopharmaceutiques (PPP) et des consultations pour la mise à jour de la liste des PPP de biocontrôle. Nous sommes aussi reconnu par l’Anses comme partie prenante représentant les metteurs en marché pour le biocontrôle », énumère Flora Limache.
« Nous avons répondu à l’appel d’IBMA Global car nous considérons que la coordination, la cohésion, le partage de valeurs entre les pays, est indispensable pour faire avancer le biocontrôle au niveau réglementaire ou dans les pratiques, indique Alain Querrioux. Les collègues (d’ex-IBMA France, devenu Alliance Biocontrôle) ont voulu s’affranchir d’une règle simple : que tout membre d’une association nationale devait être membre de l’association internationale. C’est extrêmement important à deux titres : faire vivre le secrétariat, et matérialiser un accord avec une philosophie. Être tout seul en France, c’est contre-productif. »
Le biocontrôle « mieux pris en compte » dans la nouvelle stratégie Écophyto
Parmi les projets à venir de France Biocontrôle en 2025 : la mise en place d’un baromètre pour suivre l’évolution des chiffres du marché et une communication autour de « success stories », basée sur des témoignages d’agriculteurs. En juin, l’association prendra part à la contribution du CGAAER sur la séparation conseil/vente ainsi qu’au débat sur la nouvelle stratégie Écophyto 2030.
« Cette nouvelle version a été largement critiquée car il ne comporte plus le Nodu, c’est en effet dommage de ne pas l’avoir. Sur le biocontrôle, il nous semble mieux pris en compte que dans la précédente version, grâce au lien qui est fait avec la stratégie nationale du déploiement du biocontrôle. Il y a des objectifs de réduction, mais il faudrait aussi avoir des objectifs positifs car cela peut faire peur aux agriculteurs. Il y a des objectifs au niveau de la stratégie nationale qui pourraient être repris dans Écophyto », estime Flora Limache.