La start-up Seed In Tech lance un procédé pour améliorer la germination des semences
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Avec à peine un an d’existence, mais déjà de nombreux prix, la société Seed In Tech se positionne sur l’amélioration de la germination des lots de semences, notamment sur les cultures maraîchères. Rencontre avec Omaé Pozza, la cofondatrice de la start-up.
À 29 ans, Omaé Pozza a fondé, avec Frédéric Chauffour, la société Seed In Tech. Officiellement créée en août 2021, elle propose des technologies de priming pour améliorer la germination des semences. « Le priming est un traitement post-récolte destiné à optimiser les lots de semences, mais il réduit leurs conservations, ce qui pose un problème pour de nombreuses cultures, indique Omaé Pozza. Nous proposons une nouvelle solution, Smart Priming, qui améliore la conservation des semences de 1 à 1,5 an. Elle est permise par la combinaison de la solution avec laquelle nous imbibons les semences, qui va être bientôt brevetée, et un procédé unique de production que nous gardons secret. » Les procédés sont efficaces pour lever les phénomènes de dormance et améliorent l’homogénéité de levée, tout en renforçant leur résistance aux contraintes environnementales. « Nous travaillons également sur des procédés qui améliorent l’immunité naturelle des plantes durant les premières semaines de leur vie », ajoute-t-elle.
Des contacts avec les semenciers au Sival
Le Smart Priming est pour l’heure principalement dédié aux semences potagères. « Nous réalisons actuellement des contrats avec des sociétés semencières, poursuit Omaé Pozza. Nous avons eu beaucoup de contact au Sival et nous devrions signer des nouveaux contrats avec des entreprises similaires dans les prochaines semaines. »
La société pourrait également arriver sur le secteur des céréales et oléoprotéagineux. « Toutefois, le priming est beaucoup moins utilisé pour ces semences et il nous faudrait des capacités de production beaucoup plus importantes que maintenant, et probablement une autre stratégie de déploiement de la technologie, » reconnaît-elle.
Sur le site de l’Inrae de Versailles
La start-up est hébergée à l’Inrae de Versailles où les deux partenaires ont été ingénieurs de recherche de 2018 à 2021. « C’est durant cette période que nous avons mis au point notre procédé, issu de plus de quinze ans de recherche », indique Omaé Pozza. L’unité de production est aussi située à l’Inrae.
Un ingénieur de R&D, Corentin Moreau, vient d’être recruté et des nouveaux actionnaires ont rejoint l’aventure : Hugues Dumas, directeur de Synovivo, et Loïc Rajjou, chercheur à l’Inrae et professeur à AgroParisTech.
Des fonds pour deux ans
« Avec une levée de fonds, appuyée par le dispositif French Tech Seed et des prix gagnés depuis la création de la société, comme les concours innovation Vegepolys Valley en 2020 et i-Lab en 2021, nous nous sommes constitué les fonds nécessaires pour poursuivre le développement de la structure pendant plus de deux ans », ajoute la directrice.