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Les Culturales côté phytos, des solutions rentables pour l’agroécologie

Le | Agrofournisseurs

Les sociétés de protection des cultures ont profité des Culturales, les 14 et 15 juin 2023, pour afficher leur volonté d’offrir des solutions concrètes et rentables afin d’accompagner les agriculteurs vers l’agroécologie. Des produits conventionnels aux biosolutions, en passant par le digital… l’offre globale, comme les partenariats, se renforcent. Tour d’horizon des différents stands.

Les Culturales côté phytos, des solutions rentables pour l’agroécologie
Les Culturales côté phytos, des solutions rentables pour l’agroécologie

La grande majorité des sociétés de protection des cultures étaient présentes aux Culturales 2023, organisées par Arvalis les 14 et 15 juin à Congerville-Thionville (91). Ce rendez-vous national des grandes cultures est présenté par toutes ces entreprises comme « incontournable ».

Incontournable pour prendre le pouls et présenter les dernières innovations. « Les Culturales nous permettent de renouveler les prises de contact, mais également de voir comment les confrères se positionnent, souligne Laurent Theaudin, directeur commercial chez Greencell. Cela nous donne des éléments pour affiner notre propre positionnement. »

Cette année, l’événement s’est tenu dans un contexte de marché de printemps en forte baisse, la météo n’ayant pas conduit à de fortes pressions de parasites. « Les traitements d’automne ont été nombreux, mais le marché s’est complètement retourné », souligne Ronan Goff, directeur général France de Certis Belchim. « Il y aura des stocks de solutions de printemps », confirme Laurent Magnant, chef de produits grandes cultures chez Ascenza.

Accompagner les agriculteurs dans leur transition agroécologique

Offrir des solutions concrètes, rentables, contribuant à la transition agroécologique, telle est la volonté commune affichée aux culturales par les sociétés de protection des plantes. Et ce, afin de permettre aux différentes agricultures de répondre aux enjeux de souveraineté alimentaire et de réduction de l’empreinte carbone et environnementale.

Le ton était donné dès l’entrée des Culturales. Les visiteurs pouvaient voir, en gros, sur le stand BASF, « Ensemble vers l’agroécologie ». « Cette transition agroécologique demande beaucoup de changements et pour qu’elle s’accélère, les agriculteurs doivent s’y retrouver en termes économiques, note Jean-Jacques Pons, directeur général de BASF France - division Agro. Nous nous devons d’apporter des solutions innovantes et concrètes, avec une vision différente des itinéraires afin de réduire l’utilisation d’intrants, avec du digital, la possibilité de réduire l’empreinte carbone… Sans oublier le challenge relatif à la défense de nos solutions phytosanitaires conventionnelles ! »

Pour Benjamin Gicquel, qui vient de prendre le poste de responsable agroécologie stewardship et filières chez BASF, « la France est un pays pionnier en termes d’agroécologie, notamment en raison des fortes attentes sociétales ; la transition demande du temps, nous devons trouver les arguments technico-économiques ».

Prouver l’efficacité des biosolutions

Les Culturales 2023 ont également prouvé que l’offre en biosolutions monte en puissance. « En grandes cultures, les biosolutions ne sont pas encore bien assimilées, avance Christophe Zugaj, directeur communication et affaires publiques chez De Sangosse. Pourtant, les solutions existent, ont démontré leur efficacité et permettent d’accéder à de nombreux cahiers des charges exigeants ou encore à la HVE 3. Les Culturales offrent la possibilité de sécuriser nos clients, les instituts techniques, les filières… sur l’utilisation de ces alternatives aux produits conventionnels. » Selon Christophe Zugaj, une dynamique positive s’observe. « Notamment au sein des jeunes, plus aptes à changer de pratiques, et plus sensibles à l’apport de ces biosolutions, en tant qu’agriculteur, patron et citoyen », précise-t-il.

L’offre combinatoire, par ailleurs, se déploie. Entre autres exemples d’innovations proposées, figure le Pronutiva automne pour blé et orge lancé par UPL, qui allie un insecticide à base de cyperméthrine (Cythrine Max ou Cythrine L) à un biostimulant (Exponan). « Cette offre vient compléter le Pronutiva Nutrition Santé destiné au printemps et qui associe un fongicide de biocontrôle et un biostimulant », explique Maxime Luneau, chef marché grandes cultures.

L’offre digitale se renforce

Les sociétés multinationales ne manquaient pas de présenter leur offre digitale. Syngenta lançait pour l’occasion Cropwise Protector, comme annoncé aux Inno Days 2023. La société compte regrouper sous une même plateforme d’agriculture numérique, nommée Cropwise, toutes ses solutions digitales. Le module Protector, qui intègre entre autres l’OAD Avizio visant l’optimisation des stratégies fongicides sur blé et orge, sera suivi par de nombreux autres. « Cropwise Protector sera commercialisé via la distribution dès la prochaine campagne », informe Florence Louis, directrice des services digitaux.

Multiplication des partenariats

Les offres globales se développent avec de multiples partenariats. BASF mettait par exemple en avant sa solution One Smart Spray, nouveau nom de la Smart Spraying Solution, conçue avec Bosch, qui permet de réduire jusqu’à 70 % les volumes d’herbicides utilisés sur les cultures en végétation. Sa commercialisation est attendue pour 2025 en France.

Bayer rappelait que sa plateforme de collecte de données agricoles Climate FieldView a noué en avril 2023 un partenariat avec Wanaka (fertilisation azotée) et en mai avec Seabex (irrigation), Géofolia d’Isagri (échange de données réglementaires) et Xfarm (gestion de l’exploitation). « L’objectif est de faciliter l’interopérabilité entre les outils numériques pour éviter les ressaisies », note Audrey Ossard, responsable équipe engagement clients chez Bayer.

La société a également créé un partenariat avec KWS pour proposer la technologie Conviso Smart en betterave sucrière : celle-ci comprend une lignée de betteraves naturellement résistante à un herbicide de la famille des ALS de Bayer, ce qui permet de diviser l’IFT herbicide par deux.

La protection des plantes aux Culturales 2023, retour en images :

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