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Prosulfocarbe, Syngenta réagit aux quantités détectées dans l’air en Nouvelle-Aquitaine

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Alors que début juillet, Atmo Nouvelle-Aquitaine révélait d’importantes quantités de prosulfocarbe dans l’air, sur certains sites de mesures de la région, Syngenta communique, le 29 juillet, affirmant vouloir comprendre ces chiffres.

Station de prélèvement des pesticides dans l’air, utilisée dans le cadre du projet Repp’Air. - © D.R.
Station de prélèvement des pesticides dans l’air, utilisée dans le cadre du projet Repp’Air. - © D.R.

Le 8 juillet dernier, Atmo Nouvelle-Aquitaine publiait un document synthétisant ses travaux menés en 2021, concernant la recherche de pesticides dans l’air. Des mesures ont été effectuées dans six communes : deux en zone de grandes culture, deux en zones grandes cultures/vignes, une en zone grandes cultures/arbo et enfin une en zone viticole. Mise à part dans cette dernière commune, la molécule dominante dans l’air est toujours la même : le prosulfocarbe. Atmo Nouvelle-Aquitaine signale même que cette molécule a notamment atteint, sur le site de grandes cultures de la Plaine d’Aunis, « des niveaux encore jamais observés en France ».

Été agité pour le prosulfocarbe

La firme Syngenta, qui commercialise plusieurs herbicides à base de cette matière active, a réagi. « Nous comprenons l’émotion générée par ces niveaux de détections et nous cherchons à comprendre pourquoi et comment ces niveaux ont pu être atteints localement », affirme un communiqué publié le 29 juillet. Syngenta souligne que les données d’Atmo Nouvelle-Aquitaine vont être évaluées par l’Anses à la suite de la saisine de la direction générale de l’alimentation (DGAL) dans le cadre du suivi de phytopharmaco-vigilance, dont le prosulfocarbe fait l’objet depuis 2016. La firme déplore en revanche que « de nombreux médias et quelques personnalités » aient pu faire le lien direct entre ces détections et l’occurrence de cancers pédiatriques.

Le prosulfocarbe avait fait l’actualité dernièrement, suite aux actions en justices intentées par la Fnab et Générations futures, puis par la Fnab seule pour suspendre sa commercialisation.