Protection des cultures, les agrochimistes innovent dans tous les domaines
Le | Agrofournisseurs
Face à la baisse des utilisations de produits conventionnels, les sociétés agrochimiques multiplient les projets pour rechercher de la valeur en protection des cultures. Des biosolutions aux systèmes assurantiels, en passant par les solutions combinatoires, les idées ne manquent pas. Des offres élaborées arrivent sur le marché.
Si le contexte actuel s’avère morose et demande beaucoup d’agilité aux agrochimistes pour fournir leurs produits au bon moment et à des prix acceptables, l’avenir de la protection des cultures se montre plus réjouissant. Les sociétés redoublent d’imagination et innovent comme jamais, grâce à leur propre service R&D mais également en s’appuyant sur des expertises externes, acquises via des rachats ou des partenariats. Selon Yves Picquet, directeur général de la division Crop Science de Bayer France, « le champ des possibles n’a jamais été aussi grand ».
La recherche de valeur au-delà du produit phytosanitaire conventionnel seul pour contrer la diminution de chiffre d’affaires due à la baisse des utilisations ne date pas d’hier. Les OAD accompagnant les solutions ont fleuri ces dernières années. Mais cette recherche va désormais plus loin et de premières offres arrivent sur le marché.
Des biosolutions aux offres de garanties de résultats
Remplacer, dans les portefeuilles, la perte de produits de synthèse par des biosolutions, produits de biocontrôle et biostimulants. Telle a été la première piste suivie par presque tous les agrochimistes. Cette stratégie se renforce : les R&D, investissements et partenariats observés en 2022 sont focalisés sur ces solutions alternatives. Et les ambitions de porter haut la part de biosolutions dans le chiffre d’affaires sont annoncées les unes après les autres.
La chimie conventionnelle n’est pas oubliée : les sociétés se démènent pour sauvegarder leurs solutions et pour en rechercher de nouvelles, plus respectueuses de l’Homme et de l’environnement.
Les sociétés développent également des systèmes de garantie de résultats. BASF, avec son service xarvio Healthy Fields, sera la première à commercialiser une offre de ce type. Ne plus vendre un produit mais un résultat, avec une indemnisation à la clé si ce dernier n’est pas atteint est un concept qui séduit également Bayer. La société a mis en place de nombreux pilotes sur le sujet : objectif de résultat de qualité de blé panifiable, de densité de semis sur maïs, de désherbage adapté pour garantir une émergence… « Ces services permettant le partage du risque constitueront sous cinq ans une partie significative de notre offre », avance Sophie Huvier-Boutin, directrice marketing pour la division Crop Science.
Raisonner par itinéraire cultural, par filière
La recherche de valeur se fait désormais de plus en plus en construisant des solutions globales, par itinéraire cultural. « Nous partons des problématiques terrain et élaborons des itinéraires agro-écologiques complets qui apportent des solutions », résume Yves Magadur, directeur marketing chez BASF France division agro. BASF, comme Corteva, travaille sur de nombreux services visant la réduction des IFT et prenant en compte les quatre piliers de la protection des cultures que sont les semences, la chimie conventionnelle, les biosolutions et le digital, le tout agrémenté de raisonnement agronomique. « Notre métier connaît une véritable révolution et nous sommes dans un apprentissage quotidien, reprend Yves Magadur. Notre travail consiste aujourd’hui à connecter toutes les solutions, à rechercher les meilleurs partenaires. »
Retrouvez l’intégralité de l’article, de nombreuses interviews de représentants de sociétés phytosanitaires et toute notre analyse du marché de la protection des cultures dans notre Mag en ligne dédié, à paraître le 1er décembre !