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Renforcer l’évaluation des variétés à l’inscription sur les critères environnementaux

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Le plan semences pour une agriculture durable comporte des points renforçant l’évaluation des variétés sur les critères environnementaux. L’Union française des semenciers travaille avec le CTPS sur l’adaptation concrète des objectifs du plan.

Renforcer l’évaluation des variétés à l’inscription sur les critères environnementaux
Renforcer l’évaluation des variétés à l’inscription sur les critères environnementaux

« Nous avons longuement œuvré pour rendre plus intelligibles certains objectifs du plan semences et agriculture durable, a indiqué Laurent Guereirro, directeur de RAGT Semences lors de l’assemblée générale de la section maïs et sorgho de l’Union française des semenciers qui s’est tenue le 10 novembre à Tours. Il y a de nombreuses propositions sur le changement climatique, la biodiversité ou encore une alimentation plus durable, dont certaines sont particulièrement disruptives. » L’Union française des semenciers, UFS, contribue en effet aux travaux du Centre technique permanent de la sélection, CTPS, sur le  Spad 2 dévoilé le 8 novembre.

Quantifier les services environnementaux

Parmi les points qui occupent l’UFS, celui de la quantification des services environnementaux des nouvelles variétés contenue dans le premier axe du plan. « Nous travaillons par exemple sur les bénéfices environnementaux des variétés utilisées comme plantes compagnes ou sur la valorisation du rôle du maïs dans la fixation du carbone », indique-t-il.

Sur l’axe 2, les semenciers sont sollicités pour renforcer l’évaluation des variétés sur leur contribution à des filières de qualité, leur résistance aux bioagresseurs, l’utilisation de l’eau, leurs comportements vis-à-vis des aléas climatiques, de la résistance aux pics de chaleur et au coup de vent en fin de cycle, ainsi que sur l’identification de celles qui répondent aux besoins de l’agriculture biologique.

Renforcer les dispositifs d’évaluation

Autre dossier d’envergure contenu dans le troisième axe du plan : le renforcement de l’efficience des dispositifs d’évaluation pour les adapter aux nouveaux enjeux. « Nous voulons être disruptifs dans les solutions que nous proposerons, comme l’intégration des nouvelles techniques de phénotypage et de génotypage dans l’inscription, indique Laurent Guereirro. Nous nous interrogeons aussi sur la diversification des réseaux d’évaluation de la performance des maïs pour répondre aux enjeux de demain, et sur l’évaluation de la stabilité des variétés. »

Les travaux démarrent tout juste et le chemin est encore long. « Nous devons décliner le Spad 2 en actions réelles et voir si cela peut ouvrir la porte à des rubriques différentes pour faire évoluer les modalités d’inscription des variétés », explique-t-il.

Un sondage réalisé en direct le 10 novembre via les smartphones, a montré que les participants à l’assemblée générale mettaient d’abord en avant le renforcement de l’évaluation des variétés sur l’usage de l’eau et vis-à-vis des bioagresseurs (70 %), puis sur les services environnementaux (50 %), les filières de qualité (35 %) et l’utilisation en agriculture biologique (14 %).