Betteraves, pommes de terre : les prévisions de récolte se précisent
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Après un été atypique sur le plan climatique, les prévisions de récolte en betteraves et pommes de terre s’affinent. Beaucoup de feuilles et peu de sucre pour l’heure en betterave, volumes dans la moyenne en pommes de terre.
Le 27 août, les prélèvements de betteraves réalisés par la CGB révèlent une quantité de sucre inférieure de 8 % par rapport à la moyenne des récoltes 2015-2019. Cette situation s’explique par un déficit d’ensoleillement qui n’a pas permis un développement optimal de la racine et de la concentration en sucre. Ce manque de soleil avoisinerait 36 % en juillet et 34 % en août, soit un déficit total de 10 jours d’ensoleillement. Le bouquet végétal est quant à lui nettement plus important que les campagnes précédentes, la végétation ayant apprécié les précipitations à répétitions.
Le soleil, attendu pour la fin de campagne en betteraves
La présence de cercosporiose, les dégâts liés au gel, les quelques situations de jaunisse dans le sud de Paris ou encore les problèmes sanitaires ont également pu, localement, limiter le développement des betteraves. Mais rien n’est joué. La croissance du pivot et la concentration en sucre peuvent encore augmenter d’ici à la récolte. « Mais nous avons encore besoin de soleil et donc, que les débuts de campagne soient les plus tardifs possibles pour permettre l’expression de ce potentiel agronomique », rappelle Franck Sander, le président de la CGB.
Des attaques de mildiou d’une intensité rare en pommes de terre
La production de pommes de terre est attendue pour sa part, dans la moyenne quinquennale : entre 6,4 et 6,9 Mt pour la filière conservation, dans un contexte où les surfaces ont reculé de 3 % en France. Fait marquant de l’année : de fortes attaques de mildiou, d’une intensité rarement égalée. Une situation qui a nécessité la mise en œuvre de combinaisons de molécules de synthèse et oblige la filière à déployer de nouvelles orientations innovantes en terme variétal pour l’avenir. Face à une explosion des coût de protection des cultures, les professionnels demandent que cette hausse soit répercutée sur l’ensemble de la chaîne alimentaire.