14e rencontres de l’Afcome, entre conférences et appartés
Le | Cooperatives-negoces
Les rencontres de l'Afcome constituent pour les acteurs du marché des engrais un rendez-vous désormais incontournable. La 14e édition s'est déroulée à Reims les 22 et 23 octobre, en présence de plus de 300 participants. L'essentiel des centrales d'achats ou de référencement de la distribution était présent, ainsi que des distributeurs qui trouvent là l'occasion de rencontrer leurs fournisseurs en direct. Comme dans tout bon salon professionnel, l'intérêt réside au moins autant dans les conférences que dans les temps de pause. Un temps pour échanger avec les fournisseurs d'engrais mais aussi avec les sociétés de services, de la sacherie, de l'analyse ou de la logistique, gravitant autour des engrais et des stations de mélange. L'édition 2015 a été également l'occasion d'annoncer le passage de relais en fin d'année entre Jean-Christophe Villain, directeur de l'Afcome et Estelle Vallin.
Les conférences brossaient, comme chaque année, les principaux sujets de préoccupation des distributeurs. A commencer par le volet réglementaire, abordé cette année sur un marché en développement : celui des biostimulants, pour lequel une clarification des règles de commercialisation s'avère urgente. L'entrée du big data dans le quotidien des différents métiers était également au programme. Les perspectives qu'ouvre la consolidation des données collectées sur le terrain continuent de susciter de nombreuses interrogations, autant sur la propriété des données que sur le contrôle des conseils qui « reviendront » vers les agriculteurs. Un territoire qui reste encore largement à défricher. L'évolution des marchés à l'international reste bien entendu le cœur des interventions. La Chine y occupait une place de choix.
La Chine : boussole du marché des engrais
Pour l'urée, la pluie et le beau temps se jouent à l'Est. Dans son intervention, le Dr Dag Tore Mo de chez Yara est clair : « Il faut savoir ce qui se passe en Chine pour estimer le comportement des cours mondiaux. » Les coûts d'investissement chinois et ceux des matières premières comme le charbon sont faibles. « Dans ce contexte financier favorable, il est plus facile d'investir dans des unités de production », explique-t-il. Olivier Rousseau de l'IFA estime qu'un tiers des usine d'urée construites d'ici à 2019 dans le monde se trouveront sur le sol chinois. De façon générale, les capacités de production mondiale devraient augmenter pour l'ensemble des engrais. Pour la potasse, Olivier Rousseau prévoit une hausse de la production mondiale de 9 Mt d'ici à 2019, dont la moitié en provenance des mines canadiennes.