900 M€ nécessaires pour diminuer d’un tiers les émissions de GES dans les coopératives laitières
Le | Cooperatives-negoces
900 M€ sont nécessaires au maillon de la transformation laitière à l’échelle nationale pour réduire de -35 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030 et 3,3 Md€ pour une réduction supérieure à 85 %, indique La Coopération laitière lors de sa conférence de rentrée le 5 septembre 2024.
900 M€ sont nécessaires au maillon de la transformation laitière à l’échelle nationale pour réduire de -35 % ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2030 et 3,3 Md€ pour une réduction supérieure à 85 %, indique La Coopération laitière lors de sa conférence de rentrée le 5 septembre 2024.
« Le soutien aux transitions diminuera probablement. Nous refusons que la baisse du cheptel et de la production soit une réponse à la décarbonation de notre filière. Nous réinsistons sur l’accompagnement des politiques pour cette transition, pour toutes les transitions. Cet accompagnement doit aussi venir des discussions avec la grande distribution. Des hausses de tarifs entre 2 et 4 % seront nécessaires. Si nous ne cherchons pas le financement, nous n’y arriverons pas », déclare Pascal Le Brun, président de La coopération laitière.
« Dans un climat de rentrée complexe et très instable, la priorité des coopératives laitières est la compétitivité des exploitations et des outils de transformation. La poursuite des transitions environnementales et agro-écologiques a un coût. Pour atteindre nos objectifs et maintenir le lait sur tous nos territoires, nous appelons un soutien de nos politiques sur le plan législatif, économique ainsi que celui des citoyens consommateurs. Un effort concerté de la part de tous est indispensable pour surmonter ces défis. »
Une empreinte carbone abaissée de 17 % d’ici à 2025
La filière laitière veut réduire de -17 % son empreinte carbone entre 2016 et 2025, pour atteindre 0,85 kg eq CO2/L net en 2025.
Au niveau des élevages laitiers :
-20 % d’émissions en sortie de ferme entre 2016 et 2025
-50 % d’élevages engagés d’ici à 2025 (48 % en avril 2024) et 100 % en 2030.
Au niveau de la transformation laitière :
L’engagement collectif pris au niveau national est de diminuer de 35 % les émissions directes de GES entre 2016 et 2030, en actionnant les principaux leviers que sont :
-la décarbonation de la production de chaleur (24 chaudières biomasse ont déjà été mises en place dans le secteur laitier) ;
-l’électrification des procédés ;
-l’efficacité énergétique aux niveaux des procédés.
Les émissions directes de GES associées à l’utilisation des énergies combustibles ont baissé de -16,6 % entre 2016 et 2021. Les émissions en 2021 sont évaluées à 1,332 million de tonnes d’équivalent CO2. La quantité totale d’énergies combustibles utilisées en 2021 est de 6,379 millions de MWh PCI avec principalement du gaz naturel (87 %), de la biomasse (12 %) et du fioul (1 %).