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Agriculture durable, oui, mais avec compétitivité et innovations

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«  Agriculture durable, les clefs de la réussite », tel était le thème des 6e Rencontres internationales de l’Agriculture durable organisées par l’IAD, l’Institut de l’agriculture durable, le 29 janvier. «  Aujourd’hui, on fait plus et mieux. Demain, on fera encore plus et encore mieux, et certainement avec moins, mais avec de meilleures connaissances », a tenu à souligner en introduction Jean-François Sarreau, président de l’IAD. Les différents intervenants se sont accordés sur le fait que ces évolutions devaient avoir lieu sans compromettre la compétitivité de l’agriculture française, et que les innovations s’avéraient indispensables. « L’agriculteur doit être au cœur du processus d’innovations », a souligné Michel Dubois, directeur de la spécialité Agriculture de l’Institut polytechnique LaSalle Beauvais. Et de préciser que ces innovations concernent aussi bien l’agronomie que la technologie, l’organisation des filières pour l’arrivée de nouvelles productions, et le social, « car un agriculteur ne doit jamais être seul  ». « Il n’y a innovation que si elle est adoptée », a conforté Christian Huygue, directeur scientifique adjoint Agriculture de l’Inra. Les exemples d’innovations provenant du terrain n’ont pas manqué au cours de la journée. De la part d’agriculteurs, avec l’adoption du non-labour, de l’agroforesterie, de mélanges d’espèces… mais également de la part de distributeurs. Ainsi, Franck Coste, directeur général adjoint de Vivescia est venu expliquer le lancement de la marque Respect’in, qui engage les agriculteurs à respecter de nombreux points relatifs à l’énergie, le sol, la qualité sanitaire, la biodiversité, l’eau, le climat… et qui s’affiche sur un site Internet dédié et pédagogique. Serge Augier, responsable de la Franche-Comté pour le négoce Sépac (groupe Vivescia), a quant à lui décrit comment il est arrivé, depuis 1995, à convaincre les agriculteurs de sa région à adopter le semis direct. Il en contrôle aujourd’hui 22 000 ha sur un rayon d’environ 120 km. Et il a commencé, à l’automne, à mettre en place quelques hectares en cultures associées pérennes. « L’agriculture durable n’est pas un long fleuve tranquille mais permet l’épanouissement de l’homme dans son travail et fédère les personnes », a-t-il conclu.