Arterris donne un nouvel élan à la production de riz de Camargue IGP

Arterris veut consolider la filière du riz de Camargue IGP. C’est ce qu’elle a exprimé lors d’une conférence de presse organisée le 28 septembre au Mas de Rémoule, dans le Gard. « Il y a des opportunités de marché pour renforcer la production française, mais nous avons besoin d’aligner les capacités et les méthodes de production à ces besoins, a soutenu Jacques Groison, directeur général adjoint d’Arterris. Ceci ne peut se faire que dans le cadre d’une relation durable et de confiance entre les différents maillons de la chaîne ».

Par ailleurs, la coopérative a souligné l’importance de produire du riz spécifiquement sur le territoire camarguais, qui est d’ailleurs l’unique bassin de production rizicole en France métropolitaine. « Cette culture est essentielle pour compenser les remontées de sel, et ainsi conserver une activité agricole dans la région », a expliqué Jacques Groison.

Coup de boost pour les producteurs

Arterris souhaite renforcer l’attractivité de la riziculture auprès des producteurs. Mais face à un marché fluctuant, difficile de convaincre. La coopérative a ainsi lancé, l’année dernière, un contrat pluriannuel, assurant à ses partenaires un prix de vente stable sur deux ans, défini la première année grâce à des prévisions de l’évolution des marchés. « Ces contrats sécurisent le revenu des agriculteurs, et leur permettent de se projeter sur des investissements à long terme », a affirmé Jacques Groison. Adoptée par 15 % des adhérents de la coopérative, cette nouvelle formule semble déjà porter ses fruits, puisque 1 000 hectares de riziculture supplémentaires ont été enregistrés cette année, alors que les surfaces ne cessaient de diminuer ces cinq dernières années. Arterris est la seule coopérative engagée auprès des riziculteurs de Camargue. Elle compte une cinquantaine d’adhérents, qui produisent 15 à 20 mille tonnes de riz par an.

Faire du riz de Camargue une référence

« Beaucoup de personnes ignorent que l’on produit du riz en France », déplore Yannick Hus, directeur des achats chez Vivien Paille, présent à la conférence en tant que distributeur. Le riz de Camargue souffre d’un mauvais référencement à l’échelle nationale, et s’exporte difficilement au-delà des régions du sud de la France. « Nous souhaitons mettre ce produit au cœur des préoccupations des consommateurs », a lancé Yannick Hus. Un défi que la filière a commencé à relever il y a deux ans, grâce à une collaboration avec les restaurants du Crous, qui a permis de rendre la production plus visible auprès des étudiants.